Mauritanie : un tribunal pour juger les crimes d’esclavage


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Un tribunal spécial vient d’être créé en Mauritanie pour juger les crimes d’esclavages qui se poursuivent dans le pays.

L’esclavage se poursuit toujours en Mauritanie malgré son abolition en 1981. Désormais les crimes d’esclavage dans le pays seront jugés par un tribunal spécial. Il a été créé pour mettre un terme à cette pratique encore courante dans ce pays.

A l’initiative de ce projet, le Conseil supérieur de la magistrature, présidé par le chef de l’Etat, Mohamed Ould Abdel Aziz, chargé notamment de l’organisation judiciaire. Il s’est réuni lundi pour décider de la création de ce tribunal, rapporte l’Agence mauritanienne d’information (AMI, officielle).
La pratique de l’esclavage est toujours courante en Mauritanie même si elle est considérée comme un crime depuis une réforme de la Constitution en 2012. Mais jusqu’ici elle avait toujours été jugée par des tribunaux ordinaires.

La création de ce tribunal spécial intervient après la mise en place en mars 2013 d’une agence nationale chargée de financer des micro projets en faveur des anciens esclaves. Toutefois pour Biram Ould Dah, président de l’Initiative pour la résurgence de la lutte contre l’esclavage (Ira), organisation anti-esclavagiste, il « ne manquait pas de juridiction pour juger ces crimes, mais plutôt la volonté politique d’appliquer les textes existants ».

Officiellement depuis 2007, les personnes reconnues coupables d’esclavagisme encourent des peines pouvant aller jusqu’à dix ans de prison. Mais la législation contre l’esclavage n’est quasiment jamais appliquée en Mauritanie.

Assanatou Baldé
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Assanatou Baldé est une journaliste sénégalo-française installée à Paris, . Indépendante, elle signe régulièrement dans plusieurs médias panafricains et féminins — Afrik.com, Amina Magazine, K-World Magazine, Afrikastrategies ou encore la radio américaine AWR — traitant aussi bien d’actualité politique que de culture ou de success-stories entrepreneuriales . Engagée pour les droits humains, l’égalité femmes-hommes et les questions migratoires, elle a réalisé le documentaire « Un Paris d’exil », qui dévoile le quotidien précaire des demandeurs d’asile installés sous les ponts de la capitale française . Portée par un afro-optimisme assumé, Assanatou Baldé insiste, dans ses articles comme dans ses conférences, sur l’urgence de préparer la jeunesse africaine à l’horizon 2050 — date à laquelle le continent comptera près de 2,5 milliards d’habitants — en s’appuyant sur l’éducation, l’innovation et la mobilité internationale
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