Maurice – construction : le recrutement d’ouvriers étrangers suspendu


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Depuis mercredi 4 septembre, l’île Maurice a suspendu officiellement tout recrutement de travailleurs étrangers dans le domaine du bâtiment et des travaux publics (BTP). L’information a été révélée par le ministre du Travail, Shakeel Mohamed.

Lors d’un point de presse tenu mercredi 4 septembre, le ministre du Travail, Shakeel Mohamed, a informé l’assistance du gel de tout recrutement d’ouvriers étrangers dans le secteur de la construction. Le décret est entré en vigueur à compter de du 4 septembre jusqu’au 15 octobre prochain. La priorité actuelle est selon le ministre de « mauricaniser les ressources humaines ». Pendant cette période, aucun étranger ne sera recruté à Maurice dans le domaine du BTP.

« Mauricaniser » l’emploi en priorité

« Nous voulons mauricaniser les ressources humaines dans le secteur de la construction. A partir de ce mercredi 4 septembre, nous gelons les demandes de permis de travail dans ce secteur. Celles faites avant seront considérées selon les normes et directives établies par un comité. Nous n’allons pas accepter d’autres demandes jusqu’au 15 octobre », selon les propos du ministre du Travail, Shakeel Mohamed, lors d’une conférence de presse tenue mercredi 4 septembre.
Il s’agit en effet d’une politique stratégique mise en place par les autorités de l’Ile Maurice visant à réduire le nombre des travailleurs étrangers dans le secteur de la construction. Et ce, pour habiliter des recrutements plus importants pour ses ressortissants nationaux. Le secteur de la construction ne devrait pas être le seul concerné par la mesure. Le plan prend en première partie le BTP, puisqu’il représente 54 000 personnes avec un peu plus de 6 000 travailleurs de nationalité étrangère.

Manifestation des ouvriers bangladais

La décision annoncée par le ministre intervient dans le sillage des troubles constatés de la part des ouvriers bangladais d’une usine de textile située dans la banlieue sud de la capitale, Port-Louis. Ces ouvriers manifestaient contre leurs conditions de travail et d’hébergement, et réclament des salaires plus importants. Une quinzaine d’ouvriers bangladais étaient alors arrêtés par la police mauricienne, et reconnus comme incitateurs des échauffourées lors de la manifestation. Ces derniers devaient être renvoyés au Bangladesh mercredi soir. Et 78 autres Bangladais ont décidé de rentrer dans leur pays, selon M. Mohamed. Le ministre a tenu pour l’occasion à rappeler que le gouvernement mauricien ne tolérerait « aucune transgression et menace à la sécurité publique ».

Les Bangladais sont les principaux ouvriers concernés par cette mesure, puisqu’ils représentent 34 733 ouvriers exerçant sur le sol mauricien, selon les chiffres officiel du ministère de l’Emploi. En 2012, ils étaient 14 735, dont 7 669 hommes contre 6 706 femmes.
D’autres mesures dites de « mauricanisation » devraient suivre dans les jours à venir, a annoncé le ministre.

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