Massacre du 28 septembre : des proches de Dadis Camara suspectés


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Le Conseil de sécurité des Nations unies a approuvé mercredi la création d’une commission d’enquête sur l’organisation du massacre du 28 septembre dernier en Guinée. Son objectif ? Déterminer « la responsabilité des personnes impliquées ». Le même jour, une « journée sans travail » lancée par les femmes des forces vives en hommage aux victimes a mobilisé la majorité de la population.

Qui sont les responsables du massacre du 28 septembre en Guinée ? C’est ce que devra déterminer la commission d’enquête des Nations Unies approuvée mercredi par l’organisation. Dans sa déclaration, l’ONU a également souhaité, à l’instar de l’Union africaine, la mise en place de nouvelles autorités de transition dans le pays, et l’interdiction faite à la junte de se présenter aux élections de janvier. Pour sa part, la Guinée s’est engagée à assurer la sécurité de cette commission pour qu’elle accomplisse son travail dans les meilleures conditions.

L’entourage de Dadis Camara sur la sellette

Pour l’organisation de défense des droits de l’homme, Human Rights Watch (HRW), qui s’est exprimée mercredi sur cet événement macabre, ces violences auraient été « organisées et préméditées ». L’ONG a déclaré être en possession d’éléments prouvant la volonté de la junte au pouvoir de dissimuler l’ampleur du massacre. D’après les témoignages recueillis par les membres de l’organisation, l’entourage proche du capitaine Dadis Camara serait directement impliqué. Son aide de camp, Aboubacar Toumba Diakité aurait dirigé personnellement les opérations à l’intérieur du stade.

« Une journée sans travail »

Dans le pays, les femmes des forces vives (opposition) ont appelé mercredi à « une journée sans travail » afin d’exprimer leur compassion et leur solidarité aux femmes victimes de violences et de viols collectifs pendant la journée du 28 septembre. Un appel suivi par la majorité des Guinéens. Dans la ville de Conakry, la plupart des commerces, des stations services et des banques étaient fermées. Et pratiquement personne ne circulait dans les rues. Quant à l’administration centrale, certains établissements publics tels que les écoles publiques ont décidé de fermer leurs portes plutôt que prévu. Toutefois, cette journée dite de recueillement, de prières et de protestation n’a pas été aussi suivie que celles lancées, il y a quelques jours, par le mouvement social guinéen. Au regard de la paralysie des activités, certains observateurs parlent déjà de désaveu de la junte qui avait appelé la veille les Guinéens à se rendre au travail sous réserve de sanctions.

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