Mars, l’USDA-ARS et IBM rendent publique la séquence préliminaire du génome du cacao trois ans avant la date prévue


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Cacao
Cacao (illustration)

Grâce aux efforts communs déployés, les conclusions des recherches effectuées seront définitivement accessibles au grand public. Ces résultats bénéficieront à 6,5 millions d’agriculteurs dans le monde.

McLean, VA (Virginie), le 15 septembre 2010 – Ce jour, Mars, Incorporated, le Service de recherche agronomique USDA-ARS (U.S. Department of Agriculture-Agricultural Research Service) et IBM ont annoncé publiquement la séquence préliminaire du génome du cacao et sa mise à disposition dans le domaine public. Ceci est le résultat d’une recherche conjointe visant à améliorer le processus de culture du cacao et l’exemple réussi d’un partenariat privé/public pour le bien commun, favorable aux producteurs de cacao du monde entier ainsi qu’à la culture durable du cacao.

Le séquençage préliminaire du génome du cacao représente une première étape prometteuse offrant aux agriculteurs la possibilité de planter des arbres plus robustes, à plus haut rendement et résistants à la sécheresse et aux maladies. Les résultats de cette recherche seront rendus publics en accès permanent via la base de données sur le génome du cacao qui garantit la disponibilité indéfinie des données sans brevet, et qui permet également aux scientifiques de commencer à appliquer immédiatement les conclusions obtenues sur la culture du cacao.

Avec quelques 6,5 millions d’agriculteurs qui dépendent du cacao pour vivre – la plupart d’entre eux travaillant dans de petites exploitations familiales – la culture du cacao est indispensable à leur survie et à l’économie de leurs pays. Toutefois, dans le monde entier, les récoltes de cacao ont toujours été frappées par de graves fléaux (parasites et maladies), et à ce jour, très peu d’investissements ont été réalisés dans la recherche scientifique pour améliorer le cacaoyer.

« En tant que leader mondial dans le domaine de la science relative au cacao, nous comprenons d’autant plus l’importance non seulement d’investir dans cette recherche, mais également de la mettre à la disposition du public pour le bénéfice de tous », a déclaré le Dr. Howard-Yana Shapiro, responsable au niveau mondial du département des sciences du végétal et de la recherche de Mars, Incorporated. « En tant qu’entreprise privée, Mars occupe une position unique qui lui permet de mener et de financer des recherches scientifiques fondamentales sur lesquelles nous pourrons développer nos priorités et notre vision à long terme. Même si les résultats financiers n’en bénéficieront pas immédiatement, à plus long terme, notre approche garantira des résultats positifs à l’entreprise, aux planteurs de cacao et à la production de cacaoyers des régions clés de la planète. Cela est l’illustration du principe de mutualité auquel Mars est très attaché. ».

Les recherches que Mars mène depuis des décennies se sont traduites par d’importantes innovations dans le domaine de la technologie de la culture durable du cacao. Son dernier partenariat – associant l’expertise de Mars dans le cacao, la grande expérience de l’USDA-ARS dans d’autres cultures majeures et la technologie d’IBM – est un exemple du rôle qu’une entreprise peut jouer en s’attaquant à des questions d’ordre mondial difficiles à traiter.

Les résultats de ce projet particulièrement collaboratif ont été divulgués trois ans en avance sur la date initialement prévue de 2013 grâce au leadership scientifique de Mars, aux progrès réalisés dans la technologie du génome et à une collaboration constante en temps réel entre les partenaires scientifiques. Cette annonce marque un tournant scientifique important qui bénéficie d’ores et déjà à des millions d’agriculteurs, notamment en Afrique de l’Ouest où l’on récolte plus de 70 % du cacao mondial. En mettant ces résultats à la disposition de tous, les scientifiques et les agriculteurs de la planète seront en mesure de mettre au point une culture du cacao plus durable et plus à même de parer aux agressions environnementales qui infligent tous les ans entre 700 et 800 millions de dollars US de dégâts aux récoltes des producteurs.

« Le séquençage du génome permet d’éliminer la majeure partie des estimations empiriques issues de la culture traditionnelle », a poursuivi M. Shapiro. « Le cacao est ce que certains chercheurs qualifient de culture orpheline parce qu’il a fait l’objet de très peu de recherches agronomiques comparé au maïs, au blé et au riz. Cette initiative, qui permettra d’obtenir une sélection génétique traditionnelle mais de façon plus rapide et précise, consiste à appliquer le meilleur de ce que la science a à offrir en prenant une culture et une population délaissées et en leur donnant à toutes les deux la possibilité de prospérer ».

« La collaboration entre Mars et l’USDA-ARS tire parti de plus d’une dizaine d’années de recherche d’IBM en bioinformatique, et aussi de la puissance du super ordinateur Blue Gene », a expliqué Ajay Royyuru, Directeur du Centre de bioinformatique d’IBM. « En assemblant les fragments de séquence dans une séquence de génome complète et en développant une carte génétique détaillée, nous pouvons optimiser le rendement potentiel et le revenu des producteurs de cacao, catalyser les futures recherches et les efforts consacrés au cacaoyer ».

Mars a été le principal investisseur du projet et a consacré des millions à la recherche. Les autres partenaires, outre le centre de recherche horticole subtropicale de l’USDA-ARS de Miami, et le centre de recherche Jamie Whitten de Stoneville, Miss., et IBM, sont : Clemson University Genomics Institute, Public Intellectual Property Resource for Agriculture at the University of California-Davis, National Center for Genome Resources, Center for Genomics and Bioinformatics at Indiana University, AlphaHudson Institute for Biotechnology et Washington State University. Par ailleurs, ces partenaires vont poursuivre leur travail collaboratif d’analyse et de définition du génome du cacao en vue de soumettre leurs conclusions à des publications dans des revues scientifiques reconnues.

« Le talent et le dévouement réunis ici via ce partenariat sont sans équivalent » a conclu Shapiro. « Notre travail n’est pas terminé, néanmoins – nous avons une responsabilité partagée qui consiste à poursuivre notre recherche et à divulguer les nouvelles informations au public au fur et à mesure que nous avançons sur la voie de la découverte ».

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