Marocains tués au mali : l’Algérie parle d’accusations « sans fondement »


Lecture 2 min.
Ramtane Lamamra, Premier ministre algérien
Ramtane Lamamra, Premier ministre algérien

Au lendemain de l’attaque meurtrière contre des convoyeurs marocains et qui a coûté la vie à deux d’entre eux, des voix s’étaient levées au Maroc pour accuser les autorités algériennes et le Front Polisario. Ce que Alger dégage en touche.

Après la mort des deux camionneurs abattus le samedi 8 septembre 2021 au Mali, la responsabilité de l’Algérie dans ce double meurtre avait été évoquée. Mieux, il a même été indiqué que le Sahara Occidental, à travers sa branche armée qu’est le Front Polisario, était au centre de ce drame qui continue de soulever des vagues d’indignation, tant au Maroc qu’à l’international. La assaillants armés et bien équipés n’ayant emporté aucun objet après leur forfait.

Le président de la FNT (Fédération nationale du transport), affiliée à la CGEM, Abdelilah Hifdi a ouvertement accusé « l’Algérie et sa marionnette le Polisario d’être responsables de cette attaque terroriste lâche et abominable visant les conducteurs de camions marocains ». Dans une interview accordée à Le360, le président de la Fédération marocaine du transport se dit convaincu que l’attaque terroriste est directement liée à la décision algérienne de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc.

Abdelilah Hifdi était même allé plus loin, accusant les commanditaires de l’attaque de tenter d’intimider les transporteurs marocains et de les pousser à renoncer à desservir l’Afrique subsaharienne, au moment où la Zone de libre-échange continentale africaine est en train de se mettre en place. Pour lui, ils cherchent à « briser l’élan du commerce intra-africain, traduit dans la réalité quotidienne par une forte présence de transporteurs marocains ».

Des accusations balayées d’un revers de main par la diplomatie algérienne piloté par Ramtane Lamamra. Sous le couvert d’anonymat, une source au ministère algérien des Affaires étrangères se confiant au journal Echorouk, a rejeté que ces « déclarations s’inscrivent dans le cadre de la campagne de désinformation et sont sans fondement ». Une enquête a toutefois été diligentée pour mettre la lumière sur cette affaire.

A lire : Marocains abattus au Mali, une tentative de sabotage du Magal de Touba ?

Avatar photo
Je suis passionné de l’actualité autour des pays d’Afrique du Nord ainsi que leurs relations avec des États de l’Union Européenne.
Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News