L’Algérie et le Polisario accusés après le meurtre de deux Marocains


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Un camion semi-remorque
Un camion semi-remorque (illustration)

L’assassinat sur le territoire malien, samedi 11 septembre, de deux camionneurs marocains, serait l’œuvre de l’Algérie et du Front Polisario.

Deux camionneurs marocains, transportant des marchandises, ont été abattus au Mali, samedi 11 septembre dernier, par des hommes armés non identifiés. Un troisième chauffeur a été blessé par balles au cours de la même attaque, tandis qu’un quatrième camionneur s’en est bien sorti, sans blessure aucune. Un assaut attribué à l’Algérie et au front Polisario.

C’est du moins l’avis d’Abdelilah Hifdi, président de la Fédération marocaine du transport, par ailleurs président du groupe CGEM à la chambre des conseillers. « J’accuse l’Algérie et sa marionnette, le Polisario, d’être responsables de cette attaque terroriste lâche et abominable, visant les conducteurs de camions marocains », a dénoncé Abdelilah Hifdi.

Dans une interview accordée à Le360, le président de la Fédération marocaine du transport se dit convaincu que l’attaque terroriste, qui intervient moins d’un an après les événements de Guerguerat, serait directement liée à la décision algérienne de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc. De graves accusations ainsi portées contre l’Algérie et le Sahara Occidental.

Abdelilah Hifdi se dit convaincu que les commanditaires de l’attaque tentent d’intimider les transporteurs marocains et de les pousser à renoncer à desservir l’Afrique subsaharienne, au moment où la Zone de libre-échange continentale africaine est en train de se mettre en place. Pour lui, ils cherchent à « briser l’élan du commerce intra-africain, traduit dans la réalité quotidienne par une forte présence de transporteurs marocains ».

Attirant l’attention qu’aucun camion algérien ne circule sur les routes en Afrique subsaharienne, Abdelilah Hifdi avoue que l’attaque impactera les échanges entre le Maroc et l’Afrique de l’Ouest. Il a saisi l’opportunité pour appeler le gouvernement marocain à renforcer son appui au Mali, en envoyant « un contingent pour aider ce pays ami à retrouver la stabilité et la sécurité, notamment sur les axes routiers ».

A noter que dimanche, Hassan Naciri, ambassadeur du Maroc au Mali, a été au chevet du rescapé de l’attaque contre les routiers marocains. Selon Bladi, le diplomate marocain s’est rendu dans la clinique privée où a été admis le chauffeur marocain blessé par balles lors de l’attaque dans la commune de Didiéni, à environ 300 km de Bamako. Le pronostic vital de ce rescapé n’est pas engagé.

Après ce drame, plusieurs questions ont fusé, notamment en, lien avec le mobile du crime, d’autant qu’aucun objet n’a été emporté par les assaillants. Cette attaque intervenue quelque deux semaines avant le grand Magal de Touba a aussi fait jaillir des suspicions sur une éventuelle tentative de sabotage de ce grand pèlerinage. Si c’était le cas, par qui et pourquoi ?

A lire : Marocains abattus au Mali, une tentative de sabotage du Magal de Touba ?

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Je suis passionné de l’actualité autour des pays d’Afrique du Nord ainsi que leurs relations avec des États de l’Union Européenne.
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