Maroc : pourquoi Obama reçoit Mohammed VI


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Le roi du Maroc Mohammed VI sera l’hôte du Président américain, Barack Obama, le 22 novembre. Il s’agira de la première visite du souverain depuis l’arrivée au pouvoir du Président américain, il y a près de cinq ans.

Le 22 novembre sera un jour particulier pour Mohammed VI. Ce jour, le roi du Maroc sera reçu à la Maison Blanche par Barack Obama. Il s’agit de la première visite du souverain à Washington depuis l’élection du Président américain à la tête du pays. Après avoir accédé au trône en 1999, il avait été reçu en 2002 et 2000 à Washington par les prédécesseurs de Barack Obama, George W. Bush et Bill Clinton.

Mohammed VI et Barack Obama s’entretiendront sur plusieurs sujets : « la lutte contre l’extrémisme violent, du soutien aux transitions démocratiques et de la promotion du développement économique au Moyen-Orient et en Afrique », a précisé le porte-parole de la Maison Blanche. D’après ce dernier, « cette visite sera aussi l’occasion de renforcer « l’amitié de longue date entre les Etats-Unis et le Maroc, et renforcera notre partenariat stratégique. Obama veut aussi évoquer avec le roi le soutien américain aux réformes démocratiques et économiques du Maroc ».

Le Sahara occidental en question

Les deux responsables aborderont bien évidemment la question de l’épineux dossier du Sahara occidental, ex-colonie espagnole, en conflit avec le Royaume chérifien, réclamant son indépendance. Le Maroc propose une autonomie sous sa souveraineté pour le Sahara occidental. Une proposition rejetée par les indépendantistes du Polisario, soutenus par l’Algérie, qui réclament un référendum d’autodétermination. D’ailleurs, la visite du monarque marocain à la Maison Blanche est directement liée à la question sahraouie. Sa visite avait été ficelée depuis mai dernier, après son entretien au téléphone avec Barack Obama. Selon Rabat, leur conversation avait eu lieu à la suite d’un échange de lettres entre Mohammed VI et le chef d’Etat américain sur le Sahara occidental. La présidence américaine avait alors affirmé que Barack Obama avait « invité le roi à Washington et a dit être impatient de poursuivre leur conversation en tête-à-tête ».

Ce n’est donc pas un hasard que l’annonce de la visite du souverain marocain soit intervenue au lendemain de son discours, commémorant la « Marche Verte » sur le Sahara occidental décidée par son père Hassan II en 1975. Le roi a pointé du doigt Alger mais aussi Washington, s’interrogeant s’il y a « une crise de confiance entre le Maroc et certains centres de décision chez ses partenaires stratégiques, concernant la question des droits de l’Homme au Sahara? » Une question à laquelle pourrait peut-être répondre le secrétaire d’Etat américain John Kerry attendu en début de semaine prochaine à Rabat, dans le cadre de sa tournée régionale, entamée en Egypte.

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