Maroc : peines alourdies contre les violeurs de Sanae, mineure de 12 ans


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Tribunal
Un tribunal (illustration)

Les peines de trois hommes accusés de viols sur Sanae, une mineure alors âgée de 11 ans, ont été alourdies. La justice marocaine a infligé 10 et 20 ans de prison ferme aux accusés.

Le verdict est tombé dans la nuit de jeudi à vendredi. Un procès en appel, puisque le premier verdict avait été jugé trop clément. Ce qui avait d’ailleurs déclenché la colère et l’indignation, au Maroc certes, mais aussi à l’international. Le 20 mars, en effet, l’un des hommes avait écopé de deux ans de prison ferme, alors que les deux autres se retrouvaient avec seulement 18 mois ferme.

Ce vendredi 14 avril, la cour d’appel de Rabat a alourdi les peines de ces trois hommes accusés de viols à répétition sur la fillette. Outre les faits de viol, les trois hommes étaient poursuivis pour détournement de mineure et attentat à la pudeur sur mineure avec violence. Si la défense a plaidé l’innocence pour les prévenus, jugeant les déclarations de la petite Sanae contradictoires, le parquet avait requis la peine maximale de 30 ans.

« La peine capitale » contre les bourreaux de Sanae ?

Quant au procureur du roi, il regrette que le Maroc ait aboli la peine de mort. Aussi, a-t-il lancé : « Si c’était possible, j’aurais requis la peine capitale ». Mais les prévenus ont vu leurs peines alourdies. L’un des accusés a été condamné à 20 ans de prison ferme. Quant aux deux autres, ils écopent d’une peine de 10 ans chacun. La partie civile compte toutefois déposer un pourvoi en cassation. Ne comprenant pas pourquoi les deux co-accusés ont écopé de seulement 10 ans de prison.

Les faits se sont déroulés l’année dernière, alors que Sanae n’avait que 11 ans. Aujourd’hui, elle est mère, à 12 ans. Âgés de 25, 32 et 37 ans, les prévenus encouraient jusqu’à 30 ans de prison ferme, selon le code pénal marocain. Si en première instance, ils avaient été condamnés à payer un total de 4 500 euros, l’amende a été corsée. En effet, leurs peines de prison ont été assorties de dommages d’un montant total de 12 500 euros.

On se rappelle, en 2018, que le Maroc était secoué par une affaire similaire de viol collectif. A l’époque, une jeune fille de 17 ans avait raconté, sur une vidéo, avoir été enlevée, séquestrée, violée, torturée par un groupe d’hommes. La jeune fille avait en outre dévoilé des blessures de son corps. Des images et témoinanges qui avaient choqué le monde entier. A l’époque, le tribunal de Beni Mellal avait annoncé l’interpellation de douze suspects en lien avec cette violence sexuelle sur mineure.

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Je suis passionné de l’actualité autour des pays d’Afrique du Nord ainsi que leurs relations avec des États de l’Union Européenne.
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