Maroc : Escalade de la violence à Al Hoceima


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Alors que les manifestations et les arrestations se poursuivent dans la région du Rif marocain, les affrontements entre les manifestants et la police continuent d’augmenter, 20 membres de la police et des forces de sécurité ont été blessés vendredi soir à Imzouren, à 20 km d’Al Hoceima.

« La ville d’Imzouren a connu des émeutes qui ont causé une vingtaine de blessures mineures dans les rangs de la police et des membres des forces de la loi » rapportent les médias, et « Un policier a eu le crâne brisé« .

Les tensions entre les manifestants et la police ont augmenté au cours des dernières semaines dans la ville d’Al Hoceima et ses environs, dont les habitants ont pris la rue tous les soirs pour demander la libération des militants détenus.

Jeudi, à Al Hoceima, dans le quartier de Sidi Abid, des dizaines de jeunes manifestants se sont rassemblés avant le coucher du soleil et ont jeté des cailoux sur la police anti-émeutes, qui a répondu en tirant des gaz lacrymogènes.

Le porte-parole du gouvernement Mustapha Khalfi a annoncé plus tôt cette semaine qu’un total de 86 manifestants ont été arrêtés.

Le leader du mouvement de contestation à Al Hoceïma au Maroc, Nasser Zefzafi, a été incarcéré à Casablanca, dans la nuit de lundi à mardi 6 juin 2017 après avoir interrompu la prière du vendredi pendant le prêche de l’imam à la mosquée. Il y dénonçait l’instrumentalisation de la religion de la part des voies officielles, à des fins politiques. Le religieux affirmait, dans son prêche, que le mouvement de contestation dans la ville s’apparentait à de la fitna, à savoir la division des musulmans rapporte RFI.

Les tensions dans Al-Hoceima sont fortes depuis octobre après la mort d’un poissonnier qui a été écrasé à l’intérieur d’un camion à ordures tout en essayant de récupérer des poissons confisqués par la police.

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