Marc Antoine à la reconquête des charts


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Après le succès de son premier album Comme il se doit en 2008, le chanteur québécois d’origine haïtienne revient en France avec son nouvel opus, Notre histoire, sorti lundi chez EMI. C’est détendu et confiant qu’il nous a accordé une interview au cours de laquelle il est revenu sur son parcours et son album.

Marc_antoine_notre_histoire.jpgMarc Antoine, chanteur québécois d’origine haïtienne, est né le 26 avril 1977 à Montréal. Notre histoire, son nouvel album est un mélange de r’n’b et d’électro, dans lequel l’auteur compositeur s’inspire de son vécu pour parler des autres. Découverte.

Afrik.com : Avec Notre histoire, qu’as-tu voulu aborder ?

Marc Antoine :
En fait, avec Notre histoire, je me suis aperçu que les histoires que j’avais, c’était les histoires de tout le monde. Je parle aussi de choses qui me sont arrivées ou qui sont arrivées à des proches. Dans Sentence à vie, (la 12ème chanson, ndlr) par exemple, je traite des accidents au volant dus à l’alcool. C’est une histoire vraie, elle est arrivée à quelqu’un que je connais qui conduisait et qui a perdu son meilleur ami à cause de l’alcool. Ce que je voulais que l’on retienne avec cette chanson, c’est que les jeunes se sentent invulnérables et ne pensent pas à ce qui peut arriver.

Afrik.com : Combien de temps t’a-t-il fallut pour réaliser Notre histoire ?

Marc Antoine :
Ca m’a pris toute l’année 2009. Je voulais vraiment faire un album avec les sonorités 2010, tout en restant moi même. Je parle d’amour, de moi…

Afrik.com : Quelle est ta chanson préférée sur l’album ?

Marc Antoine :
Je pense que j’en préfère au moins sept ! Pour faire un choix, je dirais la chanson Notre histoire car j’aime beaucoup la rythmique, le texte…
Et également j’aime particulièrement la chanson Nous, dont j’apprécie le tempo, je n’en ai pas beaucoup avec ce rythme. Et j’aime le côté rn’b électro, il y a vraiment une nouvelle saveur dans cette chanson.

Afrik.com : Par rapport au premier album celui-ci semble plus technique, tout en gardant la même sensibilité. Qu’en penses-tu ?

Marc Antoine :
Oui, dans cet album il y a plus d’harmonies vocales, et plus expérience aussi, et il y a la liberté d’avoir pris le risque pour le premier album . Car j’ai beaucoup gagné en assurance. Et je dirais aussi que l’album a gagné en sensibilité, peut-être 20% en plus (rires).

Afrik.com :Tu as travaillé avec des personnes telles que Singuila et Sheryfa Luna. Qu’en as-tu retiré ?

Marc Antoine :
Travailler avec ces deux chanteurs, ça m’a vraiment permis de rencontrer deux univers que j’adore. Pour Singuila, c’est un ami, et ce que j’aime, c’est qu’on n’a pas la même écriture, c’est vraiment la rencontre deux styles totalement différents. Ca donne un petit plus. Pour Sheryfa, j’aime me mettre dans son univers. J’ai écris plusieurs chansons pour elle comme Tu me manques et Feeling. C’est vraiment un défi. Ca me plaît. J’aime me mettre dans la peau de quelqu’un d’autre et c’est ce que j’ai fait lorsque j’ai écrit pour Sheryfa Luna.

Afrik.com : Dans ce nouvel album, une chanson rend hommage à Haïti, ton pays d’origine. A-t-elle été écrite à la suite du récent tremblement de terre ?

Marc Antoine :
Non, mais j’ai de la famille là-bas. Au moment du drame, on n’a pas eu de nouvelles pendant 4-5 jours… Et quand on a eu les premières images, ça a été la panique. Maintenant le pays est paralysé. Mais ma famille se trouve un peu plus au Nord, qui est une région moins touchée. En fait, cette chanson a été écrite bien avant. Dans cette chanson, je voulais parler de mes origines. Donner une certaine image d’Haïti. Car dans la tête des gens les premières images sont celles de la pauvreté, je voulais montrer autre chose.

Afrik.com : Comment es-tu venu à la chanson ?

Marc Antoine :
En fait, quand j’étais jeune, je faisais beaucoup d’imitations. J’imitais des gens tels que Steevie Wonder, avec sa chanson I just called to say I love you ou encore Mickael Jackson. Et lorsque j’avais 14-15 ans, j’avais un groupe de musique avec mon frère. Mais plus tard, Il a fallu que je me lance dans quelque chose de « stable ». Alors j’ai crée mon propre label de musique. Il s’appelait les Disques 1804 (de la date de l’indépendance d’Haïti) avec lequel j’ai financé mon premier album, Comme il se doit. Lorsque j’ai lancé en France cet album, mon manager a fait une tentative radio qui a plut et EMI m’a découvert.

Afrik.com : Depuis combien de temps écris-tu ?

Marc Antoine :
J’écris depuis l’âge de 12 ans. En fait, c’est vraiment Rock Voisine qui m’a donné l’envie d’écrire. Lorsque j’ai vu l’effet qu’il pouvait produire sur le public.

Afrik.com : Y-a-t-il un interprète avec qui tu aimerais chanter ?

Marc Antoine :
Marc Antoine : Avec mon grand-père, (rires). Non, en fait, s’il y a bien quelqu’un avec qui j’aimerais chanter c’est Francis Cabrel, car j’aime sa musique, ses mélodies.

Afrik.com : L’amour est omniprésent dans tes albums, serait-ce ta principale source d’inspiration ?

Marc Antoine :
D’une certaine manière, l’amour n’est jamais très loin dans la vie de chacun. Et c’est ce qui me touche. Je ne parle pas de politique parce ce que ce n’est pas moi, je ne parle pas d’arbres non plus (rires). Les gens qui écoutent ma musique s’attendent à ce que j’en parle, mais dans cet album, il y a une évolution avec les sonorités 2010.

Afrik.com : As-tu de nouveaux projets ?

Marc Antoine :
En ce moment c’est vraiment la promo qui m’occupe beaucoup.
En plus, il y a plus de pression pour le deuxième album qu’au premier. Mais si j’étais déjà fier du premier album, je le suis encore plus du deuxième. C’est donc important pour moi d’en faire la promo. Et je pars en tournée en France prochainement.

 Le site de Marc Antoine

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