Manifestation sanglante à Conakry: Sidya Touré raconte


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À la suite de la manifestation organisée hier à Conakry pour contester une éventuelle candidature de Dadis aux élections présidentielles, on compte déjà 70 morts à l’hôpital IGNACE DEEN et 58 à l’hôpital DONKA.

De plus, des militaires ont été vus en train de ramasser des corps dans les rues pour les emmener au camp ALPHA YAYA DIALLO, siège de la junte, probablement pour éviter un comptage précis du nombre de tués qui révèlerait l’ampleur du massacre. Mais les crimes de l’armée guinéenne ne s’arrêtent pas là: des femmes ont été violées par la garde prétorienne de Dadis Camara aux abords du stade où la foule s’était donné rendez-vous.

De plus, il faut rappeler que des membres de l’opposition à l’origine de cette manifestation pacifique ont été violemment arrêtés, comme Sidya Touré, président de l’Union des Forces Républicaines et ancien premier ministre, qui a été blessé à la tête. Alors qu’il vient de sortir de l’hôpital pour rentrer chez lui, Sidya Touré nous informe que sa maison a été vandalisée et tous ses effets personnels volés.

D’après des sources sur place, les autorités auraient tendu un piège au peuple massivement rassemblé: l’armée a attendu que le stade soit rempli pour y entrer à son tour et tirer sur la foule. Etant donné que la manifestation était normalement interdite, les Guinéens s’attendaient plutôt à ce que les autorités ferment le stade pour empêcher quiconque d’y pénétrer. Il s’agit donc sans aucun doute d’un assassinat avec préméditation, d’autant plus que l’ordre public n’était en rien menacé: les contestataires manifestaient pacifiquement.

Il est affolant de constater que c’est la troisième « bousculade » (dixit Dadis Camara) de ce type: en juin 2006, des militaires guinéens avaient déjà tué des civils, puis en janvier et février 2007, et ce 28 septembre 2009 à nouveau. Pour les Guinéens, il faudrait sérieusement envisager de condamner et de mettre fin à ces crimes commis en toute impunité en traduisant les récidivistes devant le Tribunal Pénal International.

Il est aussi important que la communauté internationale prenne conscience de l’intérêt de la Guinée, ne serait-ce que pour la stabilité de la sous-région. En effet, pour ne citer qu’eux, le Liberia et le Sierra Léone sortent épuisés de nombreux conflits, la Côte d’Ivoire n’a pas encore réussi à se stabiliser, et le Mali connaît une menace Al Quaida croissante.

Quelques mots sur le parti UFR et son président

Créé en 1992, l’UFR, ce parti centriste, libéral, social et fédérateur se bat pour l’édification d’une société démocratique et pluraliste en Guinée avec des défis tels que la réconciliation civile et la promotion d’une politique de croissance et de développement. Le 20 mai 2000, Sidya Touré a été élu Président de l’UFR. En cohérence avec ses valeurs et son combat pour sauvegarder l’intérêt général et promouvoir le rassemblement des forces vives de la nation (les jeunes et les femmes notamment) et afin d’anéantir la pauvreté et l’exclusion, Sidya Touré se bat chaque jour pour redonner l’espoir à tous les Guinéens.

Sidya Touré, ancien premier ministre et Président de l’UFR, est connu et reconnu de tous pour avoir ramené l’eau et l’électricité dans le pays. Brillant et célèbre homme politique africain, il a assuré les plus hautes fonctions au coté notamment d’Houphouët-Boigny en Côte d’Ivoire et puis en Guinée ce qui lui vaut une reconnaissance de ses pairs.

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