Manifestation pour réclamer la réouverture du dossier Norbert Zongo


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Des centaines de manifestants sont descendus, samedi dans les rues de Bobo-Dioulasso (365 km à l’Ouest de Ouagadougou), à l’appel de la section locale du Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques pour dire Non à l’impunité et réclamé la réouverture du dossier Norbert Zongo.

Cette marche-meeting a été organisée dans le cadre de la commémoration du 10e anniversaire du décès du journaliste Norbert Zongo, assassiné le 13 décembre 1998 avec trois de ses compagnons d’infortune à Sapouy (environ 100 km au Sud de Ouagadougou).

Suite aux résultats d’une commission d’enquête internationale qui avait pointé un doigt certains éléments de la garde rapprochée du président Compaoré considérés comme des suspects sérieux, le dossier de Norbert Zongo transmis à la justice, avait été classé sans suite depuis 2005 pour insuffisance de preuves.

Partis de la Bourse du travail, les marcheurs qui ont arpenté les principales rues de Bobo-Dioulasso se sont rendu au gouvernorat des Hauts Bassins où ils ont remis un message aux autorités locales.

Dans ce message, le Collectif contre l’impunité réclame la réouverture du dossier Norbert Zongo afin que justice soit faite à ce dernier et à trois de ses compagnons d’infortune.

Avant l’étape du gouvernorat, les manifestants, pancartes à la main avec la photo de Norbert Zongo où il était écrit « 10 ans d’impunité, c’est trop » ont dit Non à l’impunité en scandant des slogans hostiles au pouvoir Compaoré qu’ils accusent d’être le commanditaire de l’assassinat du journaliste.

Une pétition a été initiée, rappelle-t-on, à l’occasion de ce 10e anniversaire où les organisateurs attendent 25.000 signatures pour faire pression sur le pouvoir en vue de la réouverture du dossier du directeur de « L’Indépendant ».

L’autorité judiciaire estime qu’un fait nouveau ou un nouvel élément susceptible de faire avancer l’enquête pourrait entraîner une révision du dossier Norbert Zongo.

Clamant vérité et justice tout au long de la marche, les manifestants s’en sont également pris à la justice burkinabé qu’ils jugent partisans et aux ordres du pouvoir en place.

Le président de la section Houet du Collectif contre l’impunité, Bakary Sanou a appelé à la mobilisation afin que le dossier de Norbert ne soit pas enterré et a soutenu que sa structure entend utiliser tous les moyens en sa possession pour la réouverture de ce dossier.

Les autorités locales de l’enseignement, rappelle-t-on, ont libéré les élèves du primaire, du secondaire et les étudiants de Bobo-Dioulasso pour la période du 9 au 14 décembre 2008 afin d’éviter les troubles et les violences à l’occasion de la commémoration de ce 10e anniversaire.

La marche-meeting qui a pris fin aux environs de 12 heures GMT, s’est déroulement sans accrocs.

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