Mandat contre Bédié : une manoeuvre au sommet ?


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Drapeau de la Côte d'Ivoire
Drapeau de la Côte d'Ivoire

Bédié et ses défenseurs crient au complot politique. Nombre d’observateurs laissent entendre que cette décision de justice n’a rien de fortuit alors que le général putschiste entretient le suspens quant à sa candidature aux élections présidentielles de septembre.

Le ministère des Affaires Etrangères français, a affirmé, mercredi 7 juin en début d’après-midi, ne pas  » avoir encore reçu «  de mandat d’arrêt international contre l’ex-président de la Côte d’Ivoire Konan Bédié. L’ambassade  » nous a communiqué quatre commissions rogatoires concernant à M Bédié et sa famille, mais rien de plus « , a-t-on indiqué de source autorisée.

Localement, ce mandat d’arrêt lancé six mois après le coup d’Etat contre l’ancien président de la République et son ministre des Finances, Niamen N’goran n’est pas sans provoquer une vive polémique dans le milieu politique ivoirien.

Beaucoup en effet font le lien entre ce durcissement de la justice abidjanaise et la question du retour de Konan Bédié au pays, de plus en évoqué dans la perspective des élections annoncée par la junte pour le 17 septembre.

Selon la presse ivoirienne, le général Robert Gueï aurait tenté de rallier l’appareil du PDCI-RDA, remettant en selle les dirigeants de l’ancien parti au pouvoir. Or le général qui n’a toujours pas annoncé s’il sera candidat aurait, selon les mêmes sources, toutes les difficultés du monde à faire partager à la base son goût pour la  » rénovation «  d’un mouvement politique qui reste le premier parti de Côte d’Ivoire.

Bédié reconduit

Dit plus clairement : Robert Gueï se serait cassé les dents en tentant de s’approprier le puissant parti de l’ancien chef d’Etat. Réuni en congrès extraordinaire au mois d’avril dernier, les militants du Parti démocratique de Côte d’Ivoire ont reconduit Bedié et son secrétaire général M Fologo.

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