Mali, Retrait « sans délai » de la MINUSMA : ce que dit Washington


Lecture 2 min.
Le Président américain, Joe Biden
Joe Biden, Président des Etats-Unis

Les États-Unis ont indiqué que le retrait de la Mission de l’ONU au Mali doit être ordonné et responsable. Washington appelle à donner la priorité à la sécurité des Casques bleus et des Maliens. Bamako a demandé le retrait « sans délai » des soldats de la MINUSMA.

Retrait ordonné et responsable de la MINUSMA

Regrettant la demande de la junte malienne de mettre fin à la mission de l’ONU dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, les États-Unis ont appelé à encadrer cette opération de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali. Lundi soir, le Département d’État a ainsi validé la décision de la junte malienne.

Pour Washington, « le retrait de la MINUSMA doit être ordonné et responsable, en donnant la priorité à la sécurité des Casques bleus et des Maliens ». Une sortie qui sonne comme la fin de la mission créée en 2013. Sont mandat, qui a été renouvelé en 2022, expire dans dix jours (30 juin). Cette mission onusienne compte environ 13 000 militaires et policiers.

« Le Mali en droit de réclamer un tel retrait »

Il faut signaler que les États-Unis ont ainsi réagi à une sortie des autorités maliennes. Devant le Conseil de sécurité de l’ONU, vendredi, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a réclamé le retrait « sans délai » de la MINUSMA. Le chef de la diplomatie malienne a justifié cette décision par une « crise de confiance » entre les autorités maliennes et la MINUSMA.

Pour El Ghassim Wane, chef de la mission onusienne, « le Mali est en droit, effectivement, de réclamer un tel retrait. Le maintien de la paix est basé sur le principe du consentement du pays hôte. Et sans ce consentement, les opérations sont presque impossibles ». Notons que dans les termes de son mandat, la mission de la MINUSMA n’est pas de combattre les djihadistes.

Entrave aux opérations de la MINUSMA

Cette mission est strictement réservée aux forces armées nationales, jadis appuyées dans cette tâche par la force française Barkhane. Sauf que depuis le départ de l’armée française chassée par Bamako, l’armée malienne combat les djihadistes, en ayant recours aux paramilitaires russes de Wagner. D’ailleurs, ils sont souvent accusés d’exactions.

Et 2021, les opérations de la mission onusienne au Mali ont été entravées, avec l’arrivée des paramilitaires russes. Avec un budget d’un milliard de dollars, la MINUSMA a permis la création de milliers d’emplois, en plus de l’installation d’un système d’éclairage des rues maliennes.

Avatar photo
Journaliste pluridisciplinaire, je suis passionné de l’information en lien avec l’Afrique. D’où mon attachement à Afrik.com, premier site panafricain d’information en ligne
Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News