Mali : qui a assassiné Sidi Brahim Ould Sidati ?


Lecture 2 min.
Sidi Brahim Ould Sidati
Sidi Brahim Ould Sidati

Président en exercice de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et secrétaire général du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA), Sidi Brahim Ould Sidati, a été assassiné devant son domicile, en plein cœur de Bamako, hier mardi. Après son assassinat, on s’interroge sur les auteurs du crime. Mais, les autorités maliennes ont indiqué que la lumière sera faite sur cette affaire et que les présumés assassins seront arrêtés et traduits devant la justice.

Un des principaux chefs des ex-rebelles du nord du Mali, Sidi Brahim Ould Sidati, président en exercice de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), a été assassiné par balles, mardi matin, à Bamako, pour des raisons encore inconnues. « Nous venons de perdre notre président, Sidi Brahim Ould Sidati, assassiné ce matin à Bamako », a écrit sur les réseaux sociaux Almou Ag Mohamed, porte-parole de la CMA, alliance composée essentiellement d’anciens groupes armés indépendantistes touareg et nationalistes arabes qui ont combattu les forces maliennes dans le Nord à partir de 2012 avant de signer un accord de paix en 2015.

On ignore cependant si l’assassinat de Sidi Brahim Ould Sidati a une motivation politique. « Mon oncle a été victime ce matin d’un assassinat à son domicile. On a tiré sur lui. On l’a amené dans une clinique, mais il n’a pas survécu », a dit à l’AFP l’un de ses neveux. Un médecin de la clinique a confirmé sa mort, sous le couvert de l’anonymat.

Par ailleurs, le Premier ministre de transition, Moctar Ouane, a indiqué sur les réseaux sociaux que le crime avait été perpétré par « deux individus armés non identifiés ». Il a exprimé sa « stupeur » devant un « acte abominable » perpétré alors qu’il devait le recevoir le jour même pour des discussions sur les réformes à conduire. Il faut souligner que la mort de Sidi Brahim Ould Sidati survient dans un contexte politique incertain.

Âgé d’une soixantaine d’années, Sidi Brahim Ould Sidati, avait signé, au nom de la CMA, cet accord avec le gouvernement malien et une coalition de groupes armés alliée à ce gouvernement, la Plateforme, pour restaurer la paix et la cohésion sociale dans tout le pays. L’application de cet accord est considérée comme capitale pour sortir le Mali de la crise dans laquelle il s’enfonce, mais se fait toujours attendre. Les « terroristes » qui avaient initialement fait alliance avec les indépendantistes Touaregs dans le Nord, en 2012, se sont ensuite retournés contre eux. Ils ont depuis étendu leurs agissements au centre du pays et au Burkina Faso et au Niger voisins.

Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News