Mali : les groupes armés terroristes de retour à Tombouctou


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Au moins six personnes ont péri samedi et six soldats blessés dans une attaque suicide contre un camp de l’armée, à Tombouctou dans le nord-est du Mali. Preuve que les groupes armés terroristes qui s’étaient emparés du pays avant d’être chassés par les troupes françaises et africaines n’ont pas dit leur dernier mot.

Tombouctou est de nouveau plongée dans la tourmente. Au moins deux personnes ont été tuées et six blessées dans une attaque suicide contre un camp de l’armée malienne, situé au centre-ville. Selon le gouvernement, l’attentat suicide a eu lieu « aux environs de 13H00 (locales et GMT) et il a été commis par quatre terroristes ». Deux civils et quatre terroristes ont « été tués sur le coup », a indiqué le gouvernement dans un communiqué, soulignant que « six soldats ont été blessés » et indiqué que « la déflagration a entraîné d’importants dégâts matériels ».

Il s’agit de la troisième attaque suicide de l’histoire de la ville mythique, dans le nord-est du Mali. Le représentant du secrétaire général des Nations Unies au Mali et chef de la Minusma, Bert Koenders, a fermement condamné « ce type d’attaques », estimant qu’elles sont « inacceptables », réitérant le soutien de sa mission aux autorités maliennes pour la restauration de la paix et de la stabilité sur tout le territoire.

« La guerre contre le terrorisme n’est pas terminée »

De son côté, le gouvernement malien a rappelé que cet attentat est survenu au lendemain d’une attaque ayant visé des militaires maliens à Kidal, une autre ville du nord-Mali. Des hommes armés non identifiés ont jeté deux grenades en direction de militaires maliens qui sécurisaient une banque de la ville avant de prendre la fuite, d’après les autorités maliennes. Deux militaires maliens ont été légèrement blessés, et étaient samedi hors de danger, selon le gouvernorat de la région.

Ces deux attentats simultanés montrent l’instabilité de la région du nord-Mali malgré le fait que les troupes françaises et africaines aient chassé les groupes armés du nord. Et les autorités maliennes savent que ces derniers, bien qu’affaiblis, n’ont pas dit leur dernier mot. « La multiplication de ces attentats démontre que la guerre contre le terrorisme n’est pas terminée et que la situation sécuritaire demeure fragile dans toute la zone sahélo-saharienne », a admis le gouvernement.

Des dispositions ont été prises pour renforcer la sécurité sur l’ensemble du territoire national, selon les autorités, précisant que des « investigations sont en cours pour rechercher les responsables de ces actes ». Preuve que le nord-Mali n’est pas totalement débarrassé des groupes armés qui l’avaient pris en otage.

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