Mali : le général Sanogo devant la justice, ce mardi


Lecture 2 min.
arton35305

Le général Amadou Haya Sanogo, accusé d’être impliqué dans la mutinerie de septembre dans le camp de Kati, est à nouveau attendu ce mardi devant le juge malien Yaya Karambé, alors qu’il n’a pas donné suite à trois précédentes convocations.

Récemment promu général, Amadou Haya Sanogo, accusé d’être impliqué dans la mutinerie de septembre dans le camp de Kati, est à nouveau attendu ce mardi devant la justice malienne. Le juge d’instruction Yaya Karambé, en charge de l’affaire, aurait personnellement appelé Amadou Sanogo afin qu’il se mette à disposition de la justice dans le cadre des enquêtes sur les exécutions et les disparitions de soldats après la mutinerie de Kati.

Alors que le général Sanogo n’aurait pas donné suite à trois précédentes convocations, le juge Yaya Karambé aurait opté pour un mandat d’amener donnant obligation aux forces de sécurité de se mettre en état d’alerte pour l’exécution de la décision judiciaire afin d’obliger le prévenu à se présenter devant lui. Ce mardi 19 novembre 2013, le général Amadou Sanogo devra donc se présenter devant la justice malienne. Selon RFI, Amadou Sanogo sera dans un premier temps entendu sur l’affaire de la tentative du contrecoup d’Etat du 30 avril 2012. Ce jour-là, des militaires maliens, notamment des Bérets rouges, tentent de renverser le général Amadou Sanogo qui, quasiment un mois avant prenait le pouvoir par un coup d’Etat. Une terrible répression s’abat sur eux. Certains Bérets rouges seront torturés à l’électricité, d’autre seront portés disparus ou encore purement et simplement exécutés. Le général Amadou Sanogo était-il impliqué dans cette tuerie ? A-t-il donné des ordres ?

La justice malienne veut savoir, surtout au moment où des compagnons du même général ont tenu des témoignages qui l’accablent. La promotion soudaine, le 14 août dernier de l’ex-capitaine Amadou Aya Sanogo au grade de général, a conduit à une mutinerie dans le camp de Kati, le 30 septembre qui a suivi. Au cours de cette mutinerie, des ex-compagnons du putschiste avaient manifesté leur mécontentement en tirant dans le camp. Curieusement, par la suite, beaucoup de militaires dissidents ont été retrouvés morts tandis que d’autres sont portés disparus.

Avatar photo
Je suis passionné de l’actualité autour des pays d’Afrique du Nord ainsi que leurs relations avec des États de l’Union Européenne.
Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News