Mali : la France réduit son dispositif militaire mais reste vigilante


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Les forces françaises présentes au Mali depuis janvier dernier ont commencé à réduire leur dispositif militaire dans la région de Tessalit, dans le nord-Ouest, a annoncé, ce jeudi, l’état-major des armées. Toutefois, malgré cet allègement de leur artillerie lourde dans le pays, les troupes françaises restent toujours sur leurs gardes face aux groupes armés qui n’ont pas dit leur dernier mot.

Une vingtaine de véhicules blindés ont été retirés de la région de Tessalit, dans l’extrême nord-ouest du Mali, près de la frontière algérienne. Cette opération fait suite à la décision de réduire le dispositif militaire des troupes françaises dans le pays, a indiqué ce jeudi, le porte-parole de l’état-major des armées, le colonel Gilles Jaron. Selon ce dernier, la situation est globalement « calme » dans le nord-ouest du Mali.

Vigilance

Mais est-ce pour autant que le Mali est débarrassé des groupes armés qui y sévissent? Loin de là. La preuve est que ces derniers jours, lors d’une opération de contrôle, les soldats français qui agissent en soutien à l’armée malienne et de la Minusma, la force de l’ONU, ont découvert « un véhicule qui pouvait servir d’engin explosif », à l’ouest d’Anéfis, entre Gao et Tessalit, ainsi que des stocks d’armes et d’explosifs artisanaux, selon le colonel Gilles Jaron. « Cela nécessite une action continue, c’est la raison pour laquelle nous revenons régulièrement », a-t-il affirmé, soulignant qu’« il existe toujours une part de risques au nord de la boucle du Niger. La situation est sans doute calme parce que nous continuons ce type d’action ». Donc raison de plus pour continuer à rester vigilant, préconise-t-il.

Objectif 1 000 soldats fin 2013

Les troupes françaises sont présentes au Mali depuis janvier dernier, suite à la décision du Président français, François Hollande, d’engager une action militaire dans le nord-Mali pour chasser les groupes armés qui s’étaient emparés de la région. Ces derniers ont occupé durant plusieurs mois les principales villes telles que Gao, Tombouctou, Kidal avant que les militaires français, épaulés des armées africaines, viennent les déloger, les poussant à se réfugier dans les montagnes de la région, le massif des Ifogas. Si la France a allégé son artillerie lourde, elle a maintenu le nombre de ses soldats, passés environ de 4 800 à actuellement 3 200. L’objectif de la Défense est de ramener ce chiffre à un millier, fin 2013.

En attendant, les groupes armés terroristes sont toujours actifs dans la région, tentant de mener des attaques dans les principales villes du nord. Même s’ils ont été rapidement repoussés, ils représentent toujours une menace pour toute la sous-région.

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