Mali : Amadou Ousmane Touré, nouveau président de la Cour constitutionnelle


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Amadou Ousmane Touré
Amadou Ousmane Touré

Le Président malien, Ibrahim Boubacar Keïta «IBK», a assisté à une cérémonie de prestation de serment des nouveaux juges de la Cour constitutionnelle, nommés la semaine dernière dans le but de mettre fin à la crise socio-politique dans le pays. Les neuf nouveaux juges ont prêté serment lundi lors d’une cérémonie dans la capitale, avec à leur tête Amadou Ousmane Touré.

Le Président Ibrahim Boubacar Keïta a nommé trois conseillers. Il s’agit des magistrats Aser Kamaté, Amadou Ousmane Touré et de Me Doucouré Kadidia Traoré. Le Président de l’Assemblée, quant à lui, a nommé Me Baliki Ibrahim, les magistrats Mme Ba Haoua Toumagnon et Beyla Ba. Cette liste est ainsi complétée par les trois autres membres nommés par le Conseil supérieur de la Magistrature : Demba Tall, Mohamed Abdouramane Maïga et Djénéba Karabenta.

Âgé de 63 ans, Amadou Ousmane Touré, est le nouveau président de la Cour constitutionnelle. Ce magistrat de formation a traité des dossiers de délinquance financière en tant que procureur de la République près le tribunal de première instance de la Commune III du district de Bamako, puis, à partir de 2004, en tant que procureur général de la Cour d’appel de Bamako, jusqu’à son départ pour Abidjan, en 2008.

Plus récemment, Amadou Ousmane Touré a été au centre de l’attention médiatique, le 14 juillet dernier. Quelques jours après la répression des manifestations à Bamako, il a adressé un courrier confidentiel au ministre de la Sécurité intérieure, Salif Traoré, démissionnaire depuis le 11 juin, lui demandant des explications sur l’engagement de la Force spéciale antiterroriste.

Au moins 11 personnes ont été tuées, selon les décomptes officiels, et au moins 22, selon le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP), dans les dernières manifestations anti-gouvernementales. Plusieurs ont trouvé la mort dans la mosquée de l’Imam Mahmoud Dicko, un farouche opposant contre l’inaction du gouvernement d’Ibrahim Boubacar Keïta, concernant la violence islamiques au nord du pays, mais aussi face à la corruption généralisée.

Pour rappel, l’ancien Président du Nigeria, Goodluck Jonathan, médiateur de la CEDEAO dans le règlement de la crise sociopolitique au Mali, avait effectué un déplacement à Bamako, à la tête d’une forte délégation, dans le cadre du suivi de la mise en œuvre des recommandations issues du dernier sommet extraordinaire des chefs d’État de l’organisation sur la situation au Mali. La question aujourd’hui est de savoir si les nominations au sein de la Cour respectent les propositions de sortie de crise faites par la CEDEAO.

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