Madagascar : menace de marée noire sur la mer d’Emeraude


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Un pétrolier échoué jeudi dernier à l’entrée de la baie de Diégo Suarez menace toujours de déverser ses 11 000 m3 de gasoil, alors que les opérations de sauvetage sont rendues difficiles du fait des conditions météorologiques.

Voilà presque une semaine qu’il est échoué à l’entrée de la baie de Diégo Suarez. Jeudi dernier, le pétrolier Tromso, battant pavillon des Bahamas, entrait dans la baie située à l’extrême nord de l’île de Madagascar. Mais il empruntait alors par erreur le passage réservé aux pirogues et petits bateaux, heurtait un rocher, et restait coincé dans le sable et les coraux, rapporte RFI.

Depuis, les conditions météorologiques défavorables rendent difficile, voire impossible, toute opération de sauvetage. Et pourtant, le pétrolier menace toujours de déverser ses 11 000 m3 de gasoil dans l’océan malgache, alors même qu’il est échoué à environ 500 mètres des eaux transparentes de la mer d’Emeraude. En cas de marée noire, le site, très touristique, serait donc directement menacé.

Lundi, des plongeurs ont profité d’une accalmie de la mer pour inspecter l’état du bateau. Des premières constatations ressort que la coque extérieure est bel et bien percée, mais que la deuxième est toujours en place, et qu’il n’y a donc pas pour le moment de déversement d’hydrocarbures.

Afin de pallier à tout risque de marée noire, dont les conséquences environnementales et économiques seraient dramatiques pour la région, les autorités préparent une opération délicate afin de dégager le bateau sans déverser de pétrole.

Les experts internationaux dépêchés sur place ont ainsi envisagé d’alléger le pétrolier en transférant une partie de sa cargaison sur un autre bateau. Une solution « encore difficile à réaliser pour l’instant », selon les déclarations du commandant de la base navale à RFI. Une réparation sur place a aussi été envisagée.

Mais dans tous les cas, compte tenu de l’état de la mer et des conditions météorologiques, il faudra, selon le commandant de la base navale, attendre entre 10 et 15 jours avant de remorquer le pétrolier.

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