Madagascar : les Etats-Unis s’invitent dans la crise


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Dans un entretien accordé ce lundi au quotidien malgache Les Nouvelles, l’ambassadeur des Etats-Unis à Madagascar, Niels Marquardt conseille aux quatre principaux leaders politiques de la Grande île de reprendre leurs pourparlers. Pour lever les derniers blocages avant les prochaines échéances électorales. L’élection présidentielle pourrait avoir lieu, selon le calendrier fixé unilatéralement par Andry Rajoelina, le président de la Haute Autorité de Transition (HAT), en novembre.

Les Etats-Unis saluent la décision du président de la HAT, Andry Rajoelina, de ne pas se présenter à l’élection présidentielle mais l’encouragent à rencontrer de nouveau les chefs des trois principaux mouvements d’opposition de son pays sur la base des accords de Maputo. Telle est la position exprimée par l’ambassadeur américain à Madagascar, Niels Marquardt.

Dans un entretien accordé lundi au quotidien Les Nouvelles à Antananarivo, la capitale malgache, le diplomate américain a déclaré : « Nous avons toujours appuyé la médiation internationale menée par le président Chissano et nous continuons à le faire. Nous appuyons donc le communiqué sorti vendredi qui exhorte les quatre chefs de file à reprendre les négociations (…) Le choix d’Andry Rajoelina de ne pas se présenter à la prochaine élection présidentielle est une décision bienvenue. Mais à elle ne suffit pas, seule, à sortir le pays de la crise. Il faut trouver la voie plus consensuelle autour d’une table ».

Une rencontre pour lever les blocages

Pour Niels Marquardt, Pretoria, la capitale sud-africaine, serait l’endroit idéal pour abriter cette rencontre, « étant donné que ce n’est pas loin et facile d’accès », a-t-il expliqué, reconnaissant toutefois que la réunion pourrait se tenir ailleurs, du moment où « tout le monde accepte de se rencontrer ». Selon lui, une telle initiative permettrait de « revoir tous les blocages ».

La dernière rencontre entre les quatre chefs de file, Andry Rajoelina et les trois anciens présidents Marc Ravalomanana, Didier Ratsiraka et Albert Zafy, remonte à fin avril dans la capitale sud-africaine. A cette occasion, le médiateur, Joakim Chissano, avait suggéré que le prochain tour des négociations ait lieu deux semaines plus tard. Mais, dès son retour d’Afrique du Sud, début mai, Andry Rajoelina avait indiqué qu’il ne participerait plus à une quelconque négociation avec les trois anciens présidents. Une erreur, a estimé Niels Marquardt. « Il faut bien réfléchir avant de refuser l’offre des médiateurs internationaux », a-t-il observé, ajoutant que la reconnaissance internationale du nouveau régime « ne peut se trouver que par la voie négociée et consensuelle ».

Ayant décidé de faire cavalier seul, Andry Rajoelina a récemment publié un calendrier électoral, qui doit selon lui être bouclé fin novembre par l’élection présidentielle. Un scrutin auquel il a annoncé qu’il ne participerait pas, invitant ses principaux adversaires à faire de même.

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