Madagascar : le cyclone Giovanna menace des zones densément peuplées


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Le cyclone Giovanna, une tempête de catégorie quatre, devrait toucher la côte est de l’île de Madagascar, non loin de la ville de Toamasina, le 14 février, avant de se diriger vers la capitale, Antananarivo.

« C’est [un cyclone] particulièrement violent et nous n’en avons pas vu de tel depuis quelques années… Si Giovanna est bien de catégorie quatre et frappe le sud du grand port de Toamasina, comme l’annoncent les prévisions, cela pourrait occasionner de gros dégâts. Depuis le cyclone Indlala, en 2007, et même peut-être avant, nous n’avons pas eu de cyclone susceptible de causer des dommages aussi importants. Nous exhortons toutes les personnes concernées à prendre cette tempête très au sérieux », a dit à IRIN John Uniack Davis, directeur national de CARE.

Le service météorologique malgache compare Giovanna au cyclone Geralda, qui a frappé le pays en 1994, car la tempête devrait suivre une trajectoire similaire et passer par des zones densément peuplées. Geralda avait fait environ 200 morts et 40 000 déplacés et touché 500 000 autres personnes.

Selon une note d’information du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), Giovanna devrait s’accompagner de « fortes pluies et de rafales de 211 à 250 km/h. Les prévisions indiquent qu’elle traverserait ensuite l’île, passant alors en catégorie trois, et toucherait la capitale, Antananarivo. Elle atteindrait le canal du Mozambique en catégorie un le mercredi 15 février… »

« La première zone touchée devrait se trouver entre le district de Fenerive Est, au nord-est, et celui de Vohipeno, au sud-est. Le diamètre de Giovanna, qui mesure actuellement 400 kilomètres, pourrait atteindre 500 kilomètres à l’approche de la côte. Les deux régions qui risquent le plus d’être touchées sont Atsinanana et Analanjirofo ».

Selon cette note d’information, le cyclone pourrait « isoler » Toamasina ainsi que les régions de Brickaville, Mahanoro, Vatomandry et Fenerive Est, et les systèmes de communication « pourraient être perturbés dans les deux régions les plus à risque, à savoir Atsinanana et Analanjirofo ».

Un travailleur humanitaire d’Antananarivo, qui a préféré garder l’anonymat, a dit à IRIN que même les citoyens de la capitale qui sont généralement « bien informés » n’étaient pas au courant de l’arrivée imminente de cette tempête tropicale.

Le cyclone devrait atteindre l’île le jour du premier anniversaire de Bingiza, une tempête tropicale qui avait fait au moins 14 morts et 19 000 déplacés et qui avait détruit près de 6 000 habitations.

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