Lutte contre Boko Haram : le Tchad déploie son armée au Cameroun


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Le Tchad a décidé d’envoyer son armée au Cameroun pour aider le pays à lutter contre le groupe terroriste Boko Haram, qui tue en moyenne dix à personnes par jour au nord du Nigeria.

Les tueries en masse de Boko Haram sont de plus en plus insoutenables dans le nord du Nigeria. Le groupe terroriste, dirigé par Abubakar Shekau, tue en moyenne 10 à 20 personnes par jour ! Et près de 20 000 personnes ont fui la région ces derniers jours.

Face à cette situation devenue ingérable, le Tchad a décidé de déployer son armée au Cameroun, pour prêter main forte à son voisin, qui lutte contre le groupe terroriste, le long de ses frontières. « Le président de la République du Cameroun, Paul Biya, a annoncé que Idriss Deby Itno, président de la République du Tchad, a décidé d’envoyer un important contingent des forces armées tchadiennes pour venir en appui aux forces armées camerounaises qui font face avec courage, détermination et une vaillance reconnue de tous aux attaques répétées de la secte terroriste Boko Haram sur le sol camerounais », selon le porte-parole du gouvernement camerounais, Issa Tchiroma Bakary.

Toutefois le communiqué ne précise ni les effectifs du contingent tchadien, ni la date de son déploiement au Cameroun, soulignant que « l’engagement des soldats tchadiens s’inscrit dans le cadre des excellentes relations d’amitié et de bon voisinage qui unissent le Cameroun et le Tchad, tous deux frontaliers du nord-est du Nigeria, fief de Boko Haram ». Paul Biya salue également « chaleureusement ce geste de fraternité et de solidarité qui s’inscrit dans l’engagement constant des deux chefs d’Etat en faveur de la stabilité, de la paix et de la sécurité de leurs pays et de leurs peuples respectifs ».

Au Cameroun, Boko Haram multiplie de plus en plus les attaques, posant des explosifs, attaquant des véhicules de transports en commun et de bases militaires, incendiant des villages, ou volant du bétail. La passivité du Nigeria et de la communauté internationale est de plus en plus critiquée. Lundi, d’intenses combats ont éclaté autour d’un camp militaire au Cameroun, opposant soldats camerounais à des centaines d’éléments de Boko Haram, venus du Nigeria voisin. Selon le gouvernement camerounais, « 143 terroristes et un soldat ont été tués tandis qu’un important arsenal de guerre a été saisi ». « Face à cette situation qui menace dangereusement la sécurité et la stabilité du Tchad et porte atteinte à ses intérêts vitaux, le gouvernement tchadien ne saurait rester les bras croisés », avait indiqué le gouvernement tchadien dans un communiqué.

Boko Haram a fait plus de 10 000 morts depuis 2009. Les organisations de défense des droits de l’Homme parlent de crime contre l’humanité.

Assanatou Baldé
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Assanatou Baldé est une journaliste sénégalo-française installée à Paris, . Indépendante, elle signe régulièrement dans plusieurs médias panafricains et féminins — Afrik.com, Amina Magazine, K-World Magazine, Afrikastrategies ou encore la radio américaine AWR — traitant aussi bien d’actualité politique que de culture ou de success-stories entrepreneuriales . Engagée pour les droits humains, l’égalité femmes-hommes et les questions migratoires, elle a réalisé le documentaire « Un Paris d’exil », qui dévoile le quotidien précaire des demandeurs d’asile installés sous les ponts de la capitale française . Portée par un afro-optimisme assumé, Assanatou Baldé insiste, dans ses articles comme dans ses conférences, sur l’urgence de préparer la jeunesse africaine à l’horizon 2050 — date à laquelle le continent comptera près de 2,5 milliards d’habitants — en s’appuyant sur l’éducation, l’innovation et la mobilité internationale
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