Libye : quand les milices font la loi contre leurs élus


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Après des affrontements entre milices armés, un groupe armé a réclamé dimanche la suspension du Congrès général national, l’équivalent du Parlement libyen

La Libye n’est pas au bout de ses peines. Un groupe armé a attaqué dimanche le Congrès général national, l’équivalent du Parlement libyen à Tripoli, réclamant sa suspension. Le Président du Congrès général national, Nouri Abou Sahmein, n’a pas écarté que l’attaque contre le Parlement ait été commandée par l’ancien général Khalifa Haftar, chef d’une force paramilitaire qui se dit engagé dans une offensive contre les groupes islamistes à Benghazi (est), qu’il a qualifiés de « terroristes ».

Khalifa Haftar qui a indiqué dimanche soir parler au nom de l’armée a davantage provoqué la confusion : « Nous, membres de l’armée et les révolutionnaires (ex-rebelles), nous annonçons la suspension du CGN», a déclaré le colonel Mokhtar Fernana, commandant de la Police militaire, sur deux chaînes privées de télévision, précisant qu’il ne s’agissait pas d’un coup d’Etat.

Selon des témoins, les assaillants faisaient partie des puissantes brigades de Zenten, connues pour leur opposition aux islamistes et qui avaient déjà attaqué le Congrès général national par le passé. Le gouvernement a précisé que ces brigades se sont retirées des lieux peu de temps après l’attaque, et des affrontements les ont opposés plus tard à des milices rivales sur la route de l’aéroport. Ces violences ont fait deux morts et 55 blessés.

Depuis la chute de Mouammar Kadhadi la Libye peine à sortir du chaos dans lequel elle est engluée. Les milices menacent régulièrement leurs élus. L’insécurité est le principal au rétablissement de l’ordre dans le pays.

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