Libye : Tripoli de nouveau ensanglanté par un attentat à la voiture piégée


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Un nouvel attentat à la voiture piégée a eu lieu ce vendredi matin à Tripoli. Il visait un ex-chef d’une unité libyenne de sécurité.

L’insécurité est toujours de mise dans la capitale libyenne, Tripoli, où un nouvel attentat à la voiture piégée a eu lieu. Il visait Hachem Becher, ex-chef d’une unité libyenne de sécurité. L’attaque a eu lieu contre sa maison à Tripoli, faisant plusieurs dégâts dans le quartier et des blessés légers.

L’explosion s’est produite vers 02H00 (00H00 GMT) devant la maison de Hachem Becher, qui a confirmé avoir été visé par l’attaque, mais affirme ne pas être en mesure d’identifier les auteurs, ni leurs motivations. D’importants dégâts ont été constatés à la maison d’Hachem Becher et à d’autres habitations à proximité. Plusieurs voitures garées dans ce quartier de Soug al-Jomaa, dans l’est de la capitale, ont également été endommagées.

D’après Hachem Becher, au moins trente maisons et quinze véhicules ont été endommagées. Hachem Becher est l’ancien président de la Haute commission de sécurité de Tripoli (HCS), une force d’ex-rebelles relevant du ministère de l’Intérieur. La HCS a été formée par les autorités de transition au lendemain de la chute du régime de Mouammar Kadhafi, en octobre 2011, pour assurer la sécurité dans le pays. Elle est composée d’ex-rebelles aux différentes idéologies et obédiences, ayant combattu le régime déchu.

Cette force était en partie composé d’islamistes. Elle avait été impliquée dans plusieurs affrontements avec d’autres milices à Tripoli et a refusé, durant plusieurs mois, sa dissolution décidée par les autorités. Elle sera finalement dissoute en 2013, en collaboration avec Hachem Becher, qui préside, depuis, une Commission d’intégration des membres de la HCS dans les institutions de l’Etat, en particulier le ministère de l’Intérieur.

Ces derniers mois, Hachem Becher avait pris ses distances avec les milices islamistes, se distinguant par ses déclarations aux médias, appelant à la dissolution des milices et plaidant en faveur d’une armée et d’une police professionnelles.

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