Libye : les combattants de l’EI récidivent et bombardent une zone pétrolière


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Un cratère et des voitures calcinées
Un cratère et des voitures calcinées

Des combattants de l’organisation de l’État islamique (EI) ont bombardé ce mardi matin pour le deuxième jour consécutif une zone proche du port pétrolier libyen d’Es Sider.

Les combattants de l’organisation de l’Etat islamique, qui contrôle des pans entiers de territoires en Iirak et Syrie, tentent visiblement d’avoir une main mise sur le pétrole libyen par tous les moyens. Ils ont bombardé ce mardi matin pour le deuxième jour consécutif une zone proche du port pétrolier libyen d’Es Sider, ont déclaré un porte-parole des gardes du site et la Compagnie pétrolière nationale libyenne (NOC).

Il ont déjà attaqué lundi le port, faisant sept morts et 25 blessés au sein de la brigade qui veille à la sécurité des installations pétrolières. Dans le port pétrolier voisin de Ras Lanouf, situé à une vingtaine de kilomètres, l’incendie d’un réservoir touché lundi par une roquette a été majoritairement circonscrit.

L’organisation de l’Etat islamique enracine peu à peu ses tentacules en Libye. Le groupe armé contrôle déjà depuis de nombreux mois la ville de Syrte, sur la côte méditerranéenne. Il ne fait aucun doute que l’organisation veut tirer profit du pétrole libyen, qui pourrait lui permettre de financer ses activités. Ses combattants ont attaqué plusieurs champs pétrolifères du Sud libyen mais n’ont pour le moment pas réussi à contrôler des installations pétrolières comme c’est le cas en Syrie.

Depuis la chute de Mouammar Kadhafi, l’ancien leader libyen, la Libye est plongée dans le chaos. Le pays est doté de deux gouvernements, l’un reconnu par la communauté internationale, situé à Tobrouk, à l’est du pays, et l’autre rejeté, dirigé par la coalition Fajr Libya, à Tripoli. Et même si un semblant d’accord a été signé entre les deux gouvernements pour gouverner ensemble leurs différents ne sont loin d’être réglés et pourrai même fragiliser les efforts qu’ils ont consentis. L’insécurité y est toujours de mise car il n’est pas rare que des groupes armés s’affrontent pour tenter de contrôler les points stratégiques du pays.

Mais hormis cet imbrogolio politique c’est surtout la présence de l’EI, qui inquiète à l’international. De nombreuses voix d’ailleurs s’élèvent pour appeler à résoudre le plus vite possible l’épineux dossier libyen.

Assanatou Baldé
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Assanatou Baldé est une journaliste sénégalo-française installée à Paris, . Indépendante, elle signe régulièrement dans plusieurs médias panafricains et féminins — Afrik.com, Amina Magazine, K-World Magazine, Afrikastrategies ou encore la radio américaine AWR — traitant aussi bien d’actualité politique que de culture ou de success-stories entrepreneuriales . Engagée pour les droits humains, l’égalité femmes-hommes et les questions migratoires, elle a réalisé le documentaire « Un Paris d’exil », qui dévoile le quotidien précaire des demandeurs d’asile installés sous les ponts de la capitale française . Portée par un afro-optimisme assumé, Assanatou Baldé insiste, dans ses articles comme dans ses conférences, sur l’urgence de préparer la jeunesse africaine à l’horizon 2050 — date à laquelle le continent comptera près de 2,5 milliards d’habitants — en s’appuyant sur l’éducation, l’innovation et la mobilité internationale
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