Libye : le chaos se poursuit, neuf étrangers enlevés


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Quatre Philippins et cinq autres étrangers ont été enlevés lors d’une attaque contre le champ pétrolier al-Ghani, dans le sud de la Libye. L’Etat islamique serait à l’origine du rapt.

Le chaos se poursuit en Libye, où la situation est de plus en plus incontrolable. Au moins neuf autres étrangers, quatre Philippins, deux Bangladeshis, un Ghanéen, un Tchèque et un Autrichien ont été enlevés lors d’une attaque survenue vendredi contre le champ pétrolier al-Ghani, dans le sud de la Libye. L’organisation de l’Etat Islamique serait à l’origine du rapt, ont déclaré lundi les autorités philippines. Au moins huit gardes ont également été tués dans cette attaque, selon un porte-parole des gardes des installations pétrolières libyennes.

Selon l’ambassade des Philippines en Libye, on ne peut pour le moment pas confirmer l’identité des ravisseurs, ajoutant qu’aucune demande n’avait été formulée. Au total, depuis le début de l’année, sept Philippins ont été enlevés en Libye. Trois ressortissants philippins avaient été capturés début février dans le champ pétrolier d’al-Mabrouk, à l’est de Tripoli et leur sort reste inconnu, selon l’ambassade des Philippines. Selon le ministère des Affaires étrangères, lorsque le gouvernement philippin avait ordonné le rapatriement de ses ressortissants de la Libye, environ 13 000 d’entre eux y travaillaient. Depuis, des milliers de Philippins ont quitté la Libye mais 4 000 y travaillent toujours, attirés par des salaires bien plus élevés que ceux qu’ils percevraient chez eux.

La Libye est en proie à une grande menace de l’Etat islamique qui y a posé des bases. Des combattants de l’organisation se sont déjà emparés de la radio locale de Syrte et de l’université de la localité. Une présence qui inquiète à l’international, surtout depuis la décapitation des Egyptiens coptes par les combattants de l’Etat islamique en Libye.

Le président égyptien Abdel Fattan al-Sissi presse la communauté internationale d’agir pour mettre un terme aux chaos libyen. L’Egypte sait en effet que ses frontières sont menacées par la crise libyenne qui n’est visiblement pas prête d’être résolue. Plus rien ne va dans le pays depuis la chute de l’ancien leader libyen Mouammar Kadhafi.

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