Libye : la France a effectué des vols de reconnaissance au dessus de Syrte contrôlée par l’EI


Lecture 2 min.
arton52804

Selon l’Elysée, la France a mené, fin novembre, des vols de reconnaissance depuis son porte-avions Charles-de-Gaulle au-dessus de la ville libyenne de Syrte, contrôlée par l’organisation de l’Etat islamique.

C’est l’Elysée qui a fourni l’information. La France a mené, fin novembre, des vols de reconnaissance depuis son porte-avions Charles-de-Gaulle au-dessus de la ville libyenne de Syrte, contrôlée par l’Etat islamique, selon un dossier de presse de l’Elysée fourni ce vendredi. Le porte-avions a conduit « une première phase d’opérations, les 20 et 21 novembre, en Libye (deux missions ISR (Intelligence Surveillance et Reconnaissance- NDLR) dans les régions de Syrte et de Tobrouk) », peut-on lire dans ce document transmis à l’occasion du déplacement de François Hollande sur le Charles-de-Gaulle, ce vendredi. « Des vols ISR en Libye sont (….) planifiés », précise le document.

Depuis la chute de Mouammar Kadhafi, la Libye est plongée dans le chaos, laissant un champ libre à l’organisation de l’Etat islamique qui s’est emparée de la ville de Syrte. Selon un récent rapport d’un groupe d’experts de l’ONU, il y aurait entre 2 000 et 3 000 combattants locaux de l’EI en Libye, dont 1500 à Syrte. Le groupe armé avait clairement manifesté sa présence sur le sol libyen en décapitant 22 Egyptiens coptes, diffusant la vidéo de leur exécution. Le Caire n’avait pas tardé 0 riposter en bombardant les positions de l’EI.

Même si la France a écarté pour l’heure l’option militaire en Libye, il n’en demeure pas moins qu’elle garde un œil sur le pays. Elle a installé une base militaire temporaire à Madama, dans le nord-est du Niger, à proximité de la frontière libyenne.

Mouammar Kadhafi a été renversé en octobre 2011 à Syrte suite à l’intervention militaire de l’OTAN, dont l’ancien Président français Nicolas Sarkozy est l’artisan. Aujourd’hui, doté de deux gouvernements, l’un reconnu à l’international, l’autre rejeté, ce pays d’Afrique du Nord est devenu incontrôlable et livré à des groupes armés qui luttent pour le contrôle des points stratégiques.

Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News