Libération des otages français : la rançon aurait été payée par Areva et Vinci


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Selon plusieurs sources proches des négociations, la rançon versée pour libérer les quatre otages français aurait été payée par les employeurs d’Areva et Vinci et non par l’Etat français.

Les supputations se poursuivent concernant la rançon versée pour la libération des quatre otages français. Elle n’aurait pas été versée par l’Etat français mais par Areva et le groupe Vinci, ont affirmé plusieurs sources proches des négociations. Ces sources, qui se trouvent actuellement au Sahel et à Paris, contestent également vigoureusement les informations publiées mercredi par le quotidien Le Monde selon lesquelles « l’argent a été prélevé sur les fonds secrets alloués aux services de renseignement français ».

Pour le moment, une source proche de la médiation nigérienne a évoqué une somme entre 20 et 25 millions d’euros. « Il n’y a pas d’illusion à se faire, le vrai montant sortira bientôt car eux-mêmes (AQMI, ndlr) vont la publiciser car il ne faut pas oublier qu’eux considèrent cette rançon comme une victoire », a assuré cette source. De son côté, Paris martèle que la France n’a pas versé de rançon aux ravisseurs. Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a assuré sur TF1 qu’aucun « argent public » n’avait été versé pour parvenir à la libération de Daniel Larribe, Thierry Dol, Pierre Legrand et Marc Féret.

Même son de cloche pour le ministre délégué aux Relations avec le Parlement, Alain Vidalies, qui a répété sans relâche ce jeudi matin sur i>TELE, que « la France ne verse pas de rançon ». D’après lui, « la parole de la France a son importance. Il n’y a pas eu de rançon versée. C’est l’application d’un principe posé avant que cette affaire ne soit dénouée, qui vaut pour les autres affaires, pour les autres otages, c’est que la France ne verse pas de rançon ». Mais depuis que les quatre ex-prisonniers d’AQMI ont été libérés les informations entre Paris et les sources nigériennes sont contradictoires. Qui dit vrai ?

Assanatou Baldé
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Assanatou Baldé est une journaliste sénégalo-française installée à Paris, . Indépendante, elle signe régulièrement dans plusieurs médias panafricains et féminins — Afrik.com, Amina Magazine, K-World Magazine, Afrikastrategies ou encore la radio américaine AWR — traitant aussi bien d’actualité politique que de culture ou de success-stories entrepreneuriales . Engagée pour les droits humains, l’égalité femmes-hommes et les questions migratoires, elle a réalisé le documentaire « Un Paris d’exil », qui dévoile le quotidien précaire des demandeurs d’asile installés sous les ponts de la capitale française . Portée par un afro-optimisme assumé, Assanatou Baldé insiste, dans ses articles comme dans ses conférences, sur l’urgence de préparer la jeunesse africaine à l’horizon 2050 — date à laquelle le continent comptera près de 2,5 milliards d’habitants — en s’appuyant sur l’éducation, l’innovation et la mobilité internationale
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