
En 2006, l’association Good Music Diffusion, présidée par Frank Anretar, a organisé la première édition des « Césaire de la musique », cérémonie de remise de prix à des artistes afro-caraïbéens, dans le but de promouvoir les talents de la diversité.
Fin 2007, le projet d’ouvrir les « Césaire de la musique » à d’autres expressions artistiques telles que la littérature, le cinéma ou la télévision est initié.
Aujourd’hui, afin d’honorer la mémoire d’Aimé Césaire, décédé le 17 avril dernier, rendre hommage à son œuvre et ne plus circonscrire la remise de ces prix au seul champ musical, les « Césaire de la musique » deviennent les « Trophées des arts afro-caribéens ». La cérémonie se déroulera à Paris, le 23 septembre, à partir de 20h30 au Théâtre du Châtelet, avec le soutien de la Ville de Paris.
La Négritude dépasse la couleur de peau. Pour Aimé Césaire, « Il peut y avoir une négritude blanche, une négritude de n’importe quelle couleur ». C’est la solidarité face aux discriminations racistes et aux préjugés et la mémoire des oppressions passées.
Dans cet esprit, les organisateurs s’engagent à lutter contre toutes les formes de racisme et de discrimination : une charte éthique est signée en février 2008 entre les co-organisateurs et l’association « An Nou Allé », présidée par Louis-Georges Tin. Cette charte précise dans son article 3 : « Dans les douze mois qui suivent la remise des prix, s’il appert qu’un artiste nominé, a fortiori récompensé, a tenu des propos racistes, homophobes, sexistes ou antisémites en public dans les dix années précédant la remise des prix, sans avoir présenté à ce sujet d’excuses publiques en bonne et due forme, il devra être déchu publiquement de sa nomination ou de son prix par les organisateurs, et, le cas échéant, il devra leur remettre la statuette qu’il aura reçue ».