Les renforts britanniques au Sierra Leone se veulent discrets


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Drapeau de la Sierra Leone
Drapeau de la Sierra Leone

Cinq cent fusiliers-marins ont rejoint ce week-end le contingent déjà présent. Le rôle de ces troupes semble mal défini pour l’instant.

Lundi 13 novembre, la presse britannique n’a pas consacré ses premières pages à l’arrivée de cinq cent  » Royal Marines  » de sa Glorieuse Majesté samedi et dimanche à Freetown. Ces renforts sont sensés aider les quatre cent soldats, installés dans la capitale sierra-léonaise depuis mai 2000, à entraîner l’armée du Sierra Leone, dans le cadre de la  » politique étrangère éthique  » promue par Londres pour justifier sa présence dans le pays.

Peu de choses ont changé au Sierra Leone depuis les terribles affrontements de ce printemps. Les combats sont apaisés, mais les rebelles du Front uni révolutionnaire (RUF) conservent des positions apparemment inexpugnables en-dehors de la capitale. L’armée, pour sa part, bénéficie d’une formation – et, sans doute, d’un équipement – dispensée par les soldats du Royaume-Uni.

Chacun de son côté

Ce week-end, le RUF a appelé  » les mercenaires britanniques  » à quitter le pays, alors que le corps expéditionnaire affichait sa force en faisant mouiller plusieurs navires – dont l’imposant porte-hélicoptères HMS Ocean – dans la rade de Freetown. Pour autant, les Anglais se veulent discrets et entendent bien délimiter leur mission.

David Richards, commandant de la  » mission d’entraînement « , a déclaré au journal The Independent que  » l’armée n’est pas là pour se battre, mais pour transformer l’armée délabrée du Sierra Leone en une force capable de le faire elle-même « . M. Richards a ajouté que les Britannique ne combattraient pas le RUF, mais aiderait  » ceux qui veulent le faire « . Le journal britannique croit savoir que le gouvernement Blair n’a aucune intention de renforcer à l’avenir les effectifs militaires du pays au Sierra Leone.

Samedi, les Sierra-Léonais fêtaient officiellement le début d’un cessez-le-feu de trente jours. Les soldats britanniques, eux, célébraient l’anniversaire de l’armistice du 11 novembre 1918. Chacuns de leur côté.

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