Les racines du hip-hop


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Tahaman, pièce pour quatre danseurs et trois musiciens du danseur ivoirien Georges Momboye, ouvre avec brio la saison africaine du Centre national de la danse de Paris. Et retrace l’histoire du hip-hop en remontant à ses sources africaines.

 » Ce spectacle est une invitation au voyage, inspiré par nos racines. C’est une façon de mettre la danse africaine en valeur et de retrouver nos frères qui sont partis dans d’autres pays et l’ont fait évoluer « , explique le danseur ivoirien Georges Momboye en préambule. Ce soir, il présente son spectacle Tahaman avec sa troupe.  » Pour une fois que je ne danse pas, ça va être difficile de rester assis !  » plaisante-t-il. Difficile, il est vrai, de rester de glace devant la virtuosité des quatre danseurs et des trois musiciens qui les accompagnent.

La pièce de 30 minutes se propose de retracer l’histoire du hip-hop, en remontant à l’une de ses sources africaines : le  » bolowi « , danse traditionnelle du nord de la Côte d’Ivoire, pratiquée à l’origine par des jeunes gens chargés de protéger les champs de riz des oiseaux prédateurs. Face à face : deux danseurs gainés de costumes moulants rouges, pieds nus, représentants de la danse traditionnelle, et breakeur et smurfeur portant pantalons baggy, casquettes et baskets, dignes porte-paroles d’une culture urbaine et inventive.

Saison africaine

La chorégraphie s’appuie sur des jeux avec des tambours et des tabourets, appuyée par des rythmes se rapprochant par moment du beat hip-hop de façon troublante. Une formidable énergie communicative se dégage de ce mélange harmonieux des corps et des rythmiques. Grâce à la puissance maîtrisée des danseurs on saisit mieux le lien qu’il peut y avoir entre les deux formes de danses. Tahaman, alliant humour et émotion, est une vraie réussite et inaugure avec brio la saison africaine du Centre national de la danse à Paris.

Georges Momboye, qui a commencé à danser à 8 ans, a créé sa compagnie en 1992 à Paris. Pour Tahaman, la distribution est presque exclusivement ivoirienne, à l’exception de l’un des danseurs de hip-hop, un Centrafricain qui revendique des débuts dans l’émission culte de Sydney des années 80.

Afrique au studio, février-juin 2002, avec une semaine spéciale du 11 au 15 février.

Centre national de la danse.

15, rue Geoffroy-l’Asnier, 75004 Paris.

Compagnie Georges Momboye

25, rue Boyer – 75020 Paris

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