Les infirmières bulgares innocentées dans le procès en diffamation


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Le Tribunal de première instance de Souk Jumaa siégeant à Aïn Zara (banlieue sud de Tripoli) a acquitté dimanche les cinq infirmières bulgares et le médecin palestinien dans le procès en diffamation intenté par des officiers de Police libyens. Ils accusent ces derniers de les avoir torturés en 2004 pour arracher des aveux dans le cadre de l’affaire des enfants libyens contaminés au virus du SIDA.

La lecture du verdict du procès, commencé le 11 février dernier, s’est déroulée en l’absence des cinq infirmières bulgares et du médecin palestinien.

La cour pénale de Tripoli avait, rappelle-t-on, émis le 7 juin 2005 un verdict innocentant le groupe d’enquêteurs libyens, à savoir, le général Harb Amer Derbal, le commandant Jumaa Mechri, le commandant Oussama Chaabane Aouidan, Mustapha Talha Mohamed, Adel Mohamed Naas, Mohamed Assar, Moussa Ismael Ahmed, Salim Jumaa, Abdelmajid Souei Chouri et Mohamed Karaouia, accusés d’avoir torturé les cinq infirmières bulgares et le médecin palestinien.

Les deux plaignants libyens, le commandant Jumaa Mechri et Abdelmajid Souei Chouri, qui ont été rejoints par trois autres officiers de Police dans cette affaire demandaient, rappelle-t-on, des dédommagements d’une valeur de 5 millions de dinars libyens par personne.

L’avocat des infirmières bulgares, Me Othman Al-Bizanti a indiqué à la PANA à l’issue du verdict sa satisfaction, indiquant que ce verdict est juste et conforme à la loi et que la cour a estimé que les accusés n’avaient pas menti mais se sont basés sur des faits réels.

De son côté, l’avocat des plaignants Moncef Muftah Khlifa a déclaré à la PANA ne pas connaître les raisons qui ont motivé ce verdict. « Nous allons introduire un recours en cassation et nous avons dix jours pour cela », a-t-il dit.

Pour sa part, le commandant Jumaa Mechri l’un des plaignants a indiqué qu’il respecte le verdict de la cour qui prouve la transparence et l’indépendance de la Justice libyenne, affirmant qu’il lui reste ainsi qu’à ses collègues une seconde chance avec le recours en appel.

Les cinq infirmières bulgares et le médecin palestinien ont été condamnés à mort le 19 décembre 2006 pour la seconde fois par le Tribunal pénal de Benghazi, reconnus coupables d’avoir volontairement inoculé le virus du SIDA à quelque 439 enfants libyens qui fréquentaient l’hôpital pédiatrique de Benghazi (1.050 km, est de Tripoli) pour y recevoir des vaccins et des soins et dont 54 ont jusqu’à présent trouvé la mort.

L’avocat des infirmières bulgares, Me Othman Al-Bizanti a introduit, le 18 février dernier, un recours en appel de la sentence de la peine capitale. Une semaine plus tôt, l’avocat du médecin palestinien Touhami Toumi a adopté également la même procédure d’appel.

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