Les élections ne sont « pas à l’ordre du jour » au Mali


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Choguel Maïga, PM du Mali
Dr Choguel Maïga, PM malien

L’organisation d’élections au Mali n’est pas à l’ordre du jour. C’est le constat fait, hier jeudi 21 avril 2022, par le Conseil national de transition qui interpellait le Premier ministre malien, Dr Choguel Kokalla Maïga, lors de travaux sur des questions d’actualité.

Devant le CNT pour donner des détails sur la mise en œuvre du Plan d’Action du Gouvernement (PAG), il a été rappelé au chef du gouvernement de la Transition au Mali, Dr Choguel Kokalla Maïga, que sur 8 actions liées à la mise en œuvre des réformes politiques et institutionnelles, seule la tenue des Assises Nationales de la Refondation (ANR) est actée.

Me Boubacar N. Diallo, rapporteur de la Commission des Lois Constitutionnelles, de la Législation, de la Justice, des Droits de l’Homme et des Institutions de la République du CNT, s’est félicité de la «montée en puissance de l’armée», mais insiste que «le pays continue toujours de faire face à une insécurité grandissante et à toutes les formes de menaces, notamment le terrorisme, les violences communautaires, le banditisme et les trafics transfrontaliers».

Selon lui, «force est de constater qu’en dehors du volet sécuritaire où nous enregistrons des résultats encourageants, les objectifs déclinés dans le chronogramme de juin 2021 à février 2022 ne sont pas atteints». Abordant la question de l’organisation des élections générales crédibles, transparentes et inclusives devant conduire le Mali à l’ordre constitutionnel, le CNT constate que d’énormes actions sont en retard d’exécution.

« A ce jour, les élections ne sont pas à l’ordre du jour, faute de chronogramme», a souligné M. Diallo, rappelant que la qualité et la crédibilité de ces élections conditionneront l’avenir de la démocratie, la légitimité et la solidité des institutions. Il a en outre déploré que «le chronogramme de juin 2021 à février 2022 pour la mise en œuvre des actions de cet axe n’a pas été respecté et les résultats escomptés ne sont pas atteints ».

« A la lumière de ce qui précède, le Plan d’Action décliné en 09 objectifs assortis d’un chronogramme détaillé de mise en œuvre, avec un coût estimatif de 2 050 063 000 000 FCFA, tenant compte des délais temporels de la Transition, peine à convaincre, sinon à satisfaire tout simplement les attentes des populations. Le constat est une auto-satisfaction du gouvernement non partagée », a fustigé le CNT.

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Journaliste pluridisciplinaire, je suis passionné de l’information en lien avec l’Afrique. D’où mon attachement à Afrik.com, premier site panafricain d’information en ligne
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