Les élections en Haïti entachées de fraudes


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Selon la commission indépendante électorale, les élections législatives et présidentielles qui se sont tenues en Haïti le 25 octobre ont été « entachées d’irrégularités ».

La situation va de mal en pis concernant les élections présidentielles et législatives qui se sont tenues le 25 octobre en Haïti. La commission indépendante électorale a déterminé, dans son rapport publié dimanche, que les scrutins octobre ont « été entachés d’irrégularités ». Selon la commission, « il en découle tant de procès-verbaux mal rédigés, avec des ratures, des erreurs de calcul ou de comptage ». Elle précise également que « les signatures ou empreintes des électeurs manquent sur 57% des procès-verbaux analysés par la commission et, sur 47% des documents vérifiés, les numéros des cartes d’identification nationale sont incorrects. Cette carte est le document que chaque citoyen doit obligatoirement présenter pour pouvoir voter ». Pour la commission, ces irrégularités sont le signe de potentiels bourrages d’urnes.

Même son de cloche pour l’opposition qui dénonce des fraudes depuis le début du scrutin. Pour rappel, lors du premier tour du scrutin présidentiel du 25 octobre, le candidat du pouvoir Jovenel Moïse avait recueilli 32,76% des voix, contre 25,29% à son rival Jude Célestin. Seulement, depuis l’annonce de ces résultats fin novembre par le conseil électoral provisoire (CEP), l’opposition haïtienne dénonce des fraudes massives au profit de Jovenel Moïse. Son adversaire Jude Célestin a refusé de faire campagne avant la création d’une commission indépendante pour enquêter sur ces accusations.

De son côté, face à ces revendications, le Président et ex-chanteur Michel Martelly avait décrété le 22 décembre la mise en place d’une « commission indépendante d’évaluation électorale ». Dans son rapport, remis officiellement au président dans la nuit de samedi à dimanche, la commission, elle, ne mâche pas ses mots envers le CEP, le désignant comme responsable des irrégularités, en raison d’un manque de professionnalisme.

En attendant, aucune date n’a encore été arrêtée pour la tenue des législatives et le second tour de la présidentielle, initialement prévues le 27 décembre 2015.

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