Les civils du Darfour, »otages » du bras de fer Soudan-ONU/UA


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Les populations du Darfour sont des otages de l’impasse dans laquelle se trouvent les Nations unies, l’Union
africaine (UA) et le gouvernement soudanais qui reste sourd à l’indignation de la communauté internationale », selon Amnesty International.

L’organisme de défense des droits humains basé au Royaume-Uni, a fait ce constat dans une déclaration faite lundi à l’ouverture d’une réunion de haut niveau convoquée par les Nations unies afin d’examiner la question touchant au refus constant du Soudan d’autoriser le déploiement des casques bleus de l’ONU dans cette région troublée de l’ouest du Soudan, et ce malgré la résolution des Nations unies qui soutient ledit déploiement.

« Nous recevons chaque jour les noms des civils tués ainsi que des informations sur de nouveaux déplacements dans le contexte de l’offensive menée actuellement par le gouvernement du Soudan dans le Darfour », a déclaré Irene Khan, secrétaire générale d’Amnesty International.

Les risques liés au retrait de l’Union africaine

« Si le gouvernement du Soudan continue de refuser l’arrivée des casques bleus, il faudra alors que le Conseil de sécurité impose immédiatement des sanctions ciblées contre les responsables soudanais, a-t-elle ajouté. » La mission de paix de l’Union africaine (AMIS) devrait s’achever le
30 septembre prochain.

« Ce retrait pourrait créer un vide, en ce qui concerne la protection des populations civiles du Darfour, qui seront alors encore plus exposées aux graves violations des droits humains commises par les forces du gouvernement soudanais et leurs alliés, les milices djandjawids », a prévenu AI.

« Les dirigeants russes, chinois et arabes devraient redoubler d’efforts pour obtenir le consentement du Soudan au déploiement d’une force onusienne de maintien de la paix au lieu de se chamailler sur la question du moment de l’adoption de la résolution du Conseil de sécurité des nations Unies », a encore expliqué Mme Khan.

« Le gouvernement soudanais a constamment manqué à son devoir de protéger les civils du Darfour des violations graves et systématiques de leurs droits humains. Cette responsabilité est aujourd’hui dévolue à la communauté internationale. Les populations du Darfour ont besoin
d’une communauté internationale unie derrière la seule option susceptible de leur offrir une protection efficace – et il faut qu’une très forte pression soit exercée sur le gouvernement soudanais pour le convaincre d’accepter le déploiement d’une force onusienne », a ajouté la responsable d’Amnesty International.

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