Les Burundais en ordre de bataille contre la vie chère


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Les Burundais se sont mobilisés massivement lundi et mardi contre la hausse des prix. Le collectif contre la vie chère les a appelés à boycotter pendant deux jours la bière et autres boissons fabriquées par la Brasserie et limonaderie du Burundi (Brarudi), suite à une forte augmentation des prix sur ses produits.

« Non à la hausse des prix ! » C’est le slogan que les Burundais ont entamé lundi et mardi. Les protestataires se sont massivement mobilisés suite à l’appel du collectif contre la vie chère qui les a invités à boycotter pendant deux jours la bière et les boissons fabriquées par la Brasserie et limonaderie du Burundi (Brarudi). Fin juillet, cette filiale de la multinationale néerlandaise Heineken a augmenté le prix de ses bières de 10 à 15%, arguant qu’elle ne faisait que répercuter une augmentation des taxes par le gouvernement sur ces produits.

La bière, le « ciment social » du Burundi

C’est précisément la hausse de ces taxes que dénonce le collectif contre la vie chère, qui regroupe 470 organisations de la société civile. L’augmentation du prix de la bière est particulièrement mal vue par la population. En effet, cette boisson est très prisée au Burundi. Elle est considérée comme le « ciment social » du pays. Les Burundais en boivent à toute occasion.

Le boycott a été très suivi par la population. Pari réussi, selon le Collectif. « L’appel a été voté à 70% », assure Gaspard, le coordonateur du mouvement. Le coup est dur pour la Brarudi. Le groupe détient quasiment le monopole sur la fabrication et distribution de bière dans le pays. Les chiffres d’affaire de cette brasserie représentent 20% des recettes intérieures du pays. Or les caisses de l’Etat sont quasiment vides. Mais selon des responsables burundais, « le gouvernement ne va rien lâcher », rapporte RFI. Le collectif, lui, campe sur ses positions. Déterminé à mener son action jusqu’au bout,
il exige que les autorités annulent l’augmentation des taxes.

Assanatou Baldé
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Assanatou Baldé est une journaliste sénégalo-française installée à Paris, . Indépendante, elle signe régulièrement dans plusieurs médias panafricains et féminins — Afrik.com, Amina Magazine, K-World Magazine, Afrikastrategies ou encore la radio américaine AWR — traitant aussi bien d’actualité politique que de culture ou de success-stories entrepreneuriales . Engagée pour les droits humains, l’égalité femmes-hommes et les questions migratoires, elle a réalisé le documentaire « Un Paris d’exil », qui dévoile le quotidien précaire des demandeurs d’asile installés sous les ponts de la capitale française . Portée par un afro-optimisme assumé, Assanatou Baldé insiste, dans ses articles comme dans ses conférences, sur l’urgence de préparer la jeunesse africaine à l’horizon 2050 — date à laquelle le continent comptera près de 2,5 milliards d’habitants — en s’appuyant sur l’éducation, l’innovation et la mobilité internationale
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