Le tout premier Indice du Web révèle l’impact du Web en Afrique et dans le monde


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Le 5 septembre 2012 — La Tunisie obtient les meilleurs résultats en Afrique en ce qui concerne le fonctionnement du Web, prenant la première place à l’Afrique du Sud et l’Égypte, selon une nouvelle étude mondiale publiée par Tim Berners-Lee au nom de la Web Foundation. La Suède occupe la première place mondiale de l’Indice tandis que le Yémen est dernier du classement.

Il est noté que le Kenya fait preuve du plus grand dynamisme en Afrique. La nation d’Afrique de l’Est occupe 11 places au-dessus de sa capacité mesurée par le PIB par habitant, et le pourcentage des Kenyans en ligne a doublé entre 2010 et 2011. À l’opposé, la riche Afrique du Sud réalise un score en fort décalage par rapport à son PIB par habitant.

L’étude montre que le Web demeure une ressource largement inexploitée dans la plupart des pays du monde, avec seulement une personne utilisatrice sur trois dans l’ensemble du monde, et moins d’une sur six en Afrique. Sur les dix pays les moins classés de l’Indice, sept sont Africains.

L’Indice révèle que les prix de l’accès haut débit et les tendances à la censure sont les principales raisons empêchant l’accès de tous au Web.

Près de 30% des pays concernés par l’Indice subissent des restrictions modérées ou sévères de la part du gouvernement pour l’accès aux sites web, tandis que près de la moitié d’entre eux témoigne de menaces croissantes pour la liberté de la presse. « Le Web est une conversation mondiale. La remise en cause toujours plus importante de la libre expression, à la fois en ligne et hors ligne, est peut-être le seul et plus grand défi à relever pour assurer l’avenir du Web », avertit Sir Tim Berners-Lee.

L’accès Internet reste un bien de luxe dans la plupart des pays, affirme la Web Foundation. Dans les 61 pays étudiés, les connexions à haut débit coûtent toujours près de la moitié du revenu mensuel par habitant. « Le prix élevé de la connectivité empêche des milliards de personnes de profiter de leurs droits au savoir et à la participation. Il est nécessaire que les coûts baissent de manière spectaculaire », poursuit Sir Tim Berners-Lee.

La croissance des entreprises prospères basées sur le Web reste étonnamment faible en dehors des pays de l’OCDE, montrant que le potentiel économique du Web est également inexploité dans de nombreux pays.

Parmi les conclusions positives de l’Indice figure la diffusion de la cybergouvernance : les données et les services que le gouvernement propose en ligne aux citoyens, ainsi que les initiatives visant à encourager la participation en ligne dans la prise de décision. Les pays à revenu intermédiaire améliorent leurs capacités de cybergouvernance plus rapidement que les pays occidentaux. La Corée, Singapour et la Colombie figurent parmi les meilleurs innovateurs mondiaux dans ce domaine.

L’Indice du Web est à ce jour l’outil le plus complet et le plus légitime mesurant l’impact du Web dans le monde. Il classe 61 pays en fonction de leur réceptivité à l’encontre du Web et de l’utilisation qu’ils en font, ainsi que les valeurs politiques, économiques et sociales qu’ils tirent du Web.

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