Le torchon brûle entre le Mali et la Mauritanie


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Mouhamed Ould Gazouhani, Président de la Mauritanie
Mouhamed Ould Gazouhani, Président de la Mauritanie

Le ministère mauritanien des Affaires étrangères a convoqué, mardi 8 mars, l’Ambassadeur du Mali accrédité à Nouakchott, Mohamed Dibassi, pour lui faire part de sa « vive protestation contre les récents actes criminels récurrents » commis par les forces armées maliennes contre des Mauritaniens.

La Mauritanie tape du poing sur la table, après la disparition de plusieurs dizaines de Mauritaniens, depuis près de trois jours. Dans un communiqué publié ce mardi 8 mars dans l’après-midi, le ministère mauritanien des Affaires étrangères a accusé l’armée malienne « de crimes récurrents contre ses ressortissants ». Dans ce document, Nouakchott annoncé avoir convoqué, mardi matin, Mohamed Dibassi, ambassadeur de la République du Mali. « L’objet de la convocation était d’informer l’ambassadeur de notre vive condamnation des récents actes criminels récurrents perpétrés par des forces régulières maliennes contre nos citoyens innocents et sans défense sur le territoire malien », lit-t-on dans ce communiqué.

Le ministère mauritanien aussi rappelé qu’un acte similaire précédent a occasionné l’envoi d’une délégation de haut niveau de la Mauritanie au Mali, « pour tenter de contenir ce comportement hostile envers nos concitoyens ». « Malgré les assurances données » par les autorités maliennes, leur réponse « est restée en deçà des attentes », déplore le ministère. Dans l’après-midi de ce mardi, des Mauritaniens ont manifesté devant la présidence à Nouakchott pour réclamer la fin des exactions commises par l’armée malienne contre des compatriotes.

Notons que c’est le troisième incident sécuritaire qui touche des ressortissants mauritaniens au Mali, en deux mois. La dernière en date est celle du samedi 5 mars ou deux commerçants ont été blessés par balle. En outre, le 17 janvier, au moins sept Mauritaniens avaient été tués sur le territoire malien, dans un marché de la ville d’Adel Bakrou, frontalière avec le Mali, près de Nara.

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