Le terrorisme dans la ligne de mire de la Méditerranée occidentale


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La Conférence des ministres de l’Intérieur des pays de la Méditerranée occidentale s’est achevée jeudi en Mauritanie sur le projet d’une coopération régionale accrue dans la lutte contre le terrorisme, le trafic de drogue et l’immigration illégale. Pour y parvenir, il est notamment question de renforcer l’échange de renseignements.

Les problèmes sécuritaires étaient au cœur de la XIIIe Conférence des ministres de l’Intérieur des pays de la Méditerranée occidentale (Cimo). Les cinq pays du Sud de la Méditerranée (Algérie, Maroc, Tunisie, Libye et Mauritanie) et du Nord (France, Italie, Espagne, Portugal et Malte) ont largement abordé ces difficultés jeudi à Nouakchott, la capitale mauritanienne hôte de la rencontre.

« Aller plus vite que les réseaux criminels »

« En dépit des progrès accomplis, les défis restent importants et la nécessité de consolider et de renforcer la coopération entre les pays de la Méditerranée occidentale au plan de la lutte contre le terrorisme, le crime organisé, le trafic de drogue, les migrations irrégulières et la protection civile demeure un impératif majeur pour le développement économique et social des Etats de la zone », a souligné le ministre mauritanien de l’Intérieur, Mohamed Yehdhih Ould Mokhtar El Hassen, lors de l’ouverture de la conférence.

Pour « consolider » et « renforcer » la coopération en Méditerranée occidentale, « il faut travailler ensemble en anticipation, il faut aller plus vite que les réseaux criminels », a suggéré à RFI Chakib Ben Moussa, ministre marocain de l’Intérieur. D’où la proposition des Etats participants d’augmenter l’échange de renseignements, nécessaire pour prévenir les problèmes sécuritaires et, le cas échéant, intervenir pour y mettre un terme.

Groupe de suivi contre le terrorisme

RFI explique par ailleurs qu’un groupe de suivi de la Cimo sera par ailleurs créé, sur initiative de la France, pour permettre de mieux cerner les réseaux terroristes. Y compris la branche d’Al-Qaïda au Maghreb islamique, dont l’action s’étendrait dans tout le Sahel, menaçant la stabilité régionale.

Quant à la lutte contre le trafic de drogues, un centre spécial devrait voir le jour à Toulon (Sud de la France) avant la fin 2008 et, concernant la protection civile, il a été décidé que les dix pays d’Europe et du Maghreb procèderont à des exercices de formation et des opérations communes.

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