Le soulèvement de l’afroéquatorien Ambrosio Mondongo


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Drapeau de l'Equateur
Drapeau de l'Equateur

En Équateur comme dans certains pays d’Amérique Latine, l’exploitation des noirs a été cruelle et perverse. Ils ont dû supporter les châtiments les plus cruels et ont été soumis aux conditions de vie les plus inhumaines. Les colons interdirent leur langue et leurs manifestations religieuses, artistiques et culturelles; mais l’esprit libertaire des femmes et des hommes noirs n’a jamais permis la soumission et l’acceptation des conditions d’esclavage. Ils résistèrent régulièrement par le biais de la fuite, la révolte et l’insurrection armée, allant même jusqu’au suicide.

Les soulèvements furent fréquents surtout durant la période coloniale. L’histoire a retenu de nombreux soulèvements pour la liberté et contre l’exploitation et la cupidité des espagnols , avide de l’or et des émeraudes, pour se libérer du travail esclave dans les plantations de cane à sucre, de manioc, cacao, de vigne et de tabac qui enrichissaient les curés, chapetones (nouveaux européens établis en Amérique) et les créoles.

Le premier soulèvement fut mené par le noir Antón auquel suivra après sa mort celui de Alonso Ilescas, un noir emmené à l’âge de 8 ans du Cap Vert, Afrique et élevé à Séville, Espagne par Alonso Illescas qui lui a donné son nom. Celui-ci fera preuve d’une résistance tenace aux espagnols, unis aux indiens. Plus de 50 expéditions armées furent menées depuis Quito, prétendant, sans succès, soumettre ce qu’on appelait la « República de los zambos »(La République des Noirs).

Ambrosio Mondongo à l’origine d’un des plus grands soulèvements de la région

Un des soulèvements de noirs le plus important de la Colonie eut lieu en 1789 dans les haciendas (exploitation agricole) San José y Puchinbuela, situées dans la Vallée del Chota. Le soulèvement dirigé par Ambrosio Mondongo allait s’étendre à la Concepción, Cuajara, San Buenaventura et San Antonio. Malgré le nombre des rebelles, qui dépassa les 2000 au Chota, les résultats ne furent pas ceux escomptés. On note cependant la participation de la femme noire en tant qu’espionne, comme gardienne des armes, divulgatrice de commentaires sur l’inhumanité des pratiques esclavagistes et le désir permanent que soit décrété la liberté de tous les esclaves du monde. De nombreuses esclaves allaient souffrir le poids de ce même esclavage et la dureté de la répression des esclavagistes espagnols.

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Le mouvement noir a joué un rôle important dans la lutte pou la liberté, pour trouver des éléments de justice et de revendication qui les mettrait au niveau de ce dont a besoin n’importe quel être humain. Un des plus grands représentants fut Jaime Hurtado González, qui du parlement équatorien a élevé sa voix en faveur des exploités et des opprimés, contre la ségrégation et le racisme auquel avait été soumis le noir.

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