Le Soudan du Sud approuve la création d’un tribunal hybride de l’UA


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Salva Kiir, Président du Sud Soudan
Salva Kiir, Président du Sud Soudan

Le Soudan du Sud a approuvé la création de la Cour hybride de l’Union Africaine, inscrite dans l’accord de paix actualisé de 2018 pour juger les crimes de guerre commis pendant plus de six ans de conflit.

Grand bon en avant du Soudan du Sud, qui a approuvé, vendredi, la création de la Cour hybride de l’Union Africaine tant attendue, inscrite dans l’accord de paix atualisé de 2018 pour juger les crimes de guerre commis pendant plus de six ans de conflit. Michael Makuei Lueth, ministre de l’Information et de la Radiodiffusion, a déclaré que le cabinet avait autorisé Rueben Madol, ministre sud-soudanais de la Justice et des Affaires constitutionnelles, à lancer le processus de création de la Cour hybride.

« Le Cabinet l’a autorisé (Madol) à lancer le processus de mise en place de toutes ces institutions, conformément aux dispositions de l’accord de paix », a indiqué Lueth Makuei. Le chapitre 5 de l’accord de paix signé par le Président Salva Kiir et le premier Vice-président Riek Machar appelle à la création de la Cour hybride, de la justice transitionnelle, de la responsabilité et de la réconciliation.

Le groupe d’experts des Nations Unies sur le Soudan du Sud a accusé, à plusieurs reprises, le gouvernement de retarder et d’entraver le processus de création de la Cour hybride. Le tribunal, une fois mis en place, sera composé à la fois de Soudanais du Sud et de juges d’autres pays africains. Le Soudan du Sud a actuellement du mal à mettre en œuvre des aspects clés de l’accord de paix de 2018, comme la formation et l’unification des troupes de l’opposition et du gouvernement. Les forces unifiées nécessaires, estimées à environ 83 000 personnes, devraient prendre en charge la sécurité pendant la période de transition.

Charles Tai Gituai, président de la Commission mixte de suivi et d’évaluation revitalisée (RJMEC), qui surveille le fragile accord de paix, a indiqué, jeudi, que le processus de paix était au point mort, citant des retards dans la graduation des forces unifiées. Il a révélé que les affrontements intermittents observés dans l’État de l’Equatoria central, depuis septembre 2020, entre l’armée du Soudan du Sud (SSPDF) et l’Armée de libération du peuple soudanais en opposition (SPLA-IO) menacent le fragile cessez-le-feu qui tient en grande partie depuis 2017.

Le Soudan du Sud est entré en conflit, en décembre 2013, à la suite d’un désaccord politique entre le Président Salva Kiir et son adjoint Riek Machar, ayant entraîné des conflits incessants. L’accord de paix de 2015 signé pour mettre fin au conflit s’est effondré à la suite de la reprise des violences qui ont éclaté en juillet 2016, forçant Riek Machar à fuir la capitale.

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