Le rugby sud-africain fait acte de repentance


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Drapeau de l'Afrique du Sud
Drapeau de l'Afrique du Sud

L’entraîneur des Springboks, Harry Viljoeven, fustige l’apartheid. Et fait acte de repentance. Il avoue qu’il a profité de l’ancien système, à l’instar de tous les Blancs sud-africains. Il demande pardon au peuple sud-africain pour sa complicité. Et pour son inaction.

A son retour de la tournée internationale des Springboks, l’entraîneur Harry Viljoeven avait promis un changement radical dans son équipe. Sur le plan sportif, il avait demandé au président de la fédération de rugby sud-africaine, Rian Oberhdzer, de réduire le  » nombre dément  » des rencontres amicales. Sur le plan extrasportif, il a adressé au peuple son acte de repentance. Pour lui, le rugby doit être à l’image de la société sud-africaine. Multicolore et ouvert.

Il souligne, dans une déclaration commune, avec le capitaine des Springboks, Andre Vos, les ravages causés par l’apartheid. Et non uniquement sur le plan sportif.  » Nous croyons qu’il est nécessaire que les Blancs sachent que l’apartheid a causé de grands dommages. Il faut que les Blancs contribuent à éliminer le racisme en promouvant la tolérance « . Il stigmatise le passé. Sans oublier de faire son autocritique. » La communauté blanche est responsable de l’apartheid car plusieurs d’entre nous, activement ou passivement, ont profité de ce système « .

Nous regrettons profondément notre passé

 » Rares sont les Blancs qui ont combattu l’apartheid. Nous regrettons profondément nos actes « . Les rugbymen sont invités à s’impliquer d’avantage dans la lutte contre le racisme. Et contre la pauvreté. Une campagne « Afrique du sud, maison pour tous  » sera lancée le 16 décembre prochain. Sans affiliations politiques ou institutionnelles, les organisateurs, Blancs et Noirs, dont plusieurs sportifs, se donnent pour objectif de combattre toutes les formes d’intolérance.

Plusieurs voix s’étaient élevées, à la fin de l’apartheid, de changer l’emblème des Springboks, symbole honni de l’ancien régime. Mais Nelson Mandela avait toujours refuser de procéder à ce changement.

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