Le puissant homme d’affaire camerounais Victor Fotso est décédé


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Victor Fotso
Victor Fotso

Évacué vers la France, il y a quelques jours, pour des raisons de santé, Victor Fotso est décédé le 20 mars 2020 à l’âge de 94 ans.

Né le 26 juin 1926, Victor Fotso, grand homme d’affaires camerounais, détenait les entreprises comme la CBC Bank, UNALOR, PILCAM, la FERMENCAM. Il a rédigé un ouvrage intitulé « Sur le Chemin de Hiala ». Il a par ailleurs, à son actif, une Fondation éponyme. Ladite Fondation s’illustre dans les diverses œuvres caritatives au Cameroun et dans d’autres pays de la sous-région.

Reconverti dans la politique, il a été réélu maire de Bandjoun, une localité située dans l’Ouest du pays, lors des récentes élections législatives et municipales du 9 février 2020 dernier. Il occupait ce poste depuis 1996.

Victor Fotso était militant du RDPC (Rassemblement démocratique du peuple camerounais) où il faisait partie du Cercle de Réflexion et d’Action pour le Triomphe de la Politique du Renouveau (CRATRE), association composée des personnalités bamiléké qui soutiennent le Président Paul Biya. Par ailleurs, il était membre titulaire du Comité Central du RDPC depuis juin 1990.

Sur fonds propres, le capitaine d’industries qui a inspiré plusieurs générations, a construit l’hôtel de ville et l’IUT (Institut universitaire de technologie) de Bandjoun, offrant ainsi au gouvernement camerounais l’un de ses premiers Institut Universitaire Technologique.

Une pensée toute particulière pour sa fille, Christelle Nadia Fotso, qui, il y a quelques semaines, déclarait à AFRIK.COM, dans une interview « Ma relation avec Yves Michel Fotso n’a pas changé. Elle ne peut plus évoluer. Il y a eu non seulement du sang sur les murs, mais sur les draps et sur les mains. Il me connaît. Je le connais. Il sait que je sais, que je suis non pas que la fille de son père, mais sa mère et qu’à la fin ce ne sont pas les armes qui vont parler comme le disait Mitterrand, mais la chair et la profondeur. Le matériel, l’argent ont beau être le nerf de la guerre, ils ne suffisent pas. Il se trouve que les mots sont de mon côté et qu’ils ne mentent pas !

J’aimerais pouvoir lui souhaiter tout le bonheur du monde, mais Brutus ne peut vivre heureux comme tous les patricides« 

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