Le Président ghanéen révèle la présence de Wagner au Burkina Faso


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Le Président du Ghana, Nana Akufo-Addo
Le Président du Ghana, Nana Akufo-Addo

Le groupe paramilitaire russe Wagner est déjà actif au Burkina Faso. C’est ce qu’a annoncé le Président ghanéen à Washington. Nana Akufo-Addo a fait cette révélation lors d’un entretien avec le secrétaire d’État américain, Antony Blinken.

C’est en marge du sommet États-Unis-Afrique que la nouvelle est tombée. Selon Nana Akufo-Addo, le Burkina Faso a conclu un accord pour lourer les services de la société russe Wagner. Le dirigeant ghanéen a assuré que les mercenaires russes sont déjà déployés chez son voisin du Nord. « Avant tout, il y a un sujet que je veux mettre sur la table de manière urgente. Aujourd’hui, les mercenaires russes sont à notre frontière Nord. Le Burkina Faso a trouvé un arrangement pour suivre le Mali et employer les forces de Wagner sur son territoire. Je crois qu’une mine dans le Sud du Burkina leur a été allouée comme forme de paiement pour leur service », a, selon RFI, indiqué le Président ghanéen.

« Le Premier ministre du Burkina Faso a été à Moscou au cours des dix derniers jours. Et avoir ces mercenaires qui opèrent juste de l’autre côté de notre frontière est particulièrement pénible pour nous au Ghana », a poursuivi le chef de l’Etat ghanéen. « En plus de ne pas accepter de voir les grandes puissances faire à nouveau de l’Afrique leur théâtre d’opération, nous avons aussi eu une position claire à propos de la guerre en Ukraine : nous avons régulièrement condamné publiquement l’invasion par la Russie », a précisé Nana Akufo-Addo.

Le Ghana inquiété par la présence de Wagner à ses portes

Pour le dirigeant, « avoir ce groupe à notre frontière est un sujet de grande inquiétude pour nous. Et je voudrais que cette discussion se poursuive : dans quelle mesure nous pouvons vous avoir comme partenaire pour faire face à ce danger ? C’est très important ». Une information qui confirme les craintes du Parlement européen qui avait d’ailleurs déconseillé aux autorités de la Transition du Burkina Faso de recourir au groupe Wagner pour former leur armée ou espérer parvenir à la stabilité.

Dans une note publiée le 5 novembre dernier, le Parlement européen disait détenir des informations selon lesquelles le groupe Wagner a approché les nouvelles autorités et proposé de former l’armée du Burkina Faso dans sa lutte contre les terroristes. Le Parlement européen se disait préoccupé par les activités du groupe russe dans la région du Sahel. L’institution mettait en garde que le recours à des entreprises militaires privées telles que le groupe Wagner va à l’encontre de l’objectif d’apporter la paix, la sécurité et la stabilité au Burkina Faso et dans la région.

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