Le nombre fou de Nigérians condamnés à mort en Malaisie !


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Dans son rapport d’information dénonçant l’application de la peine de mort en Malaisie, l’organisation humanitaire Amnesty International relève le chiffre incroyable de 119 Nigérians condamnés à mort dans ce pays d’Asie, la plupart, pour avoir été utilisé comme passeur de drogue par des réseaux mafieux.

Amnesty International a identifié 119 Nigérians sur un total de 1 281 personnes condamnées à mort en Malaisie, dans son rapport qu’elle vient de publier à l’occasion de la Journée mondiale contre la peine de mort, le 10 octobre 2019. Dans ce pays d’Asie, « 73% des condamnés à mort le sont pour trafic de drogue en vertu de l’article 39 b) de la Loi de 1952 sur les drogues dangereuses – un nombre extrêmement élevé pour une infraction qui n’atteint même pas le seuil des crimes graves »,  dénonce Amnesty. 25% supplémentaires ont été déclarés coupables de meurtre et le reste d’infractions liées à l’utilisation d’armes à feu, au vol qualifié et à la guerre contre le roi ou le souverain.

Les ressortissants du Nigeria représentent 21% des étrangers condamnés à mort par les tribunaux malaisiens, ce qui en fait la première nationalité juste après les condamnés locaux. La plupart des condamnés ont déclaré avoir été contraint de transporter de la drogue sous la menace d’organisations mafieuses et n’être que des « mules », n’ayant aucunement organisé ce trafic ni en aucune façon utilisé la violence lors de leur tentative d’introduction frauduleuse en Malaisie.

« La Malaisie a une occasion en or de rompre avec des décennies de cruauté et d’injustice infligées de façon disproportionnée aux personnes les plus marginalisées », a déclaré Shamini Darshni Kaliemuthu, directrice d’Amnesty International Malaisie qui ajoute : « nos recherches ont permis de constater le caractère systématique des procès iniques et des pendaisons secrètes, qui en dit long. Entre les allégations de torture et d’autres mauvais traitements et l’opacité de la procédure de recours en grâce, il est évident que l’application de la peine de mort entache la justice pénale malaisienne ».

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