
Avec l’inauguration de l’Université Isaac Balami d’aéronautique et de gestion (IBUAM), le Nigeria fait évoluer le développement de l’industrie aéronautique africaine. Cette initiative pionnière promet de former localement les futurs professionnels de l’aviation tout en réduisant considérablement les coûts de formation pour les étudiants africains.
Le Nigeria progresse dans le développement technologique du continent africain avec le lancement de l’Université Isaac Balami d’aéronautique et de gestion (IBUAM), la première institution spécialisée en aéronautique et en gestion en Afrique.
Cette université ambitionne de révolutionner le secteur et de tracer une voie nouvelle pour l’industrie aéronautique africaine. Lors de la conférence de presse inaugurale, Isaac Balami, fondateur de l’établissement et figure emblématique de l’entrepreneuriat aéronautique africain, a partagé son parcours personnel qui l’a conduit à contribuer au développement de cette industrie sur le continent.
Des partenariats stratégiques pour l’inclusion
L’université a d’ores et déjà établi des partenariats clés avec des institutions majeures pour assurer son développement. Des accords ont notamment été signés avec le ministère des Affaires féminines et la Commission de développement du delta du Niger (NDDC) afin de financer des bourses pour les étudiants défavorisés.
« À elle seule, la Commission de développement du delta du Niger a construit une infrastructure pouvant accueillir 1 000 étudiants provenant de 11 États du delta du Niger. Elle nous a confié la gestion et prendra en charge les frais de scolarité des candidats qualifiés. Si vous n’en avez pas les moyens, nous défendrons vos intérêts, comme on l’a fait pour moi autrefois », a expliqué Isaac Balami.
Un projet porteur d’espoir pour l’aviation africaine
Le ministre nigérian de l’Aviation, Festus Keyamo, présent lors de l’événement, a salué cette initiative décisive pour le secteur aéronautique africain. Ce projet permettra non seulement de révéler les talents locaux, mais aussi d’attirer des investissements étrangers dans les domaines de la maintenance, de la formation et de la recherche aéronautique.
« Nous constatons déjà un intérêt mondial. Nous avons concédé des aéroports pour attirer les investisseurs étrangers, inauguré l’un des plus grands centres de maintenance et de réparation d’Afrique à Lagos, et collaborons avec des constructeurs brésiliens et des géants de l’aviation chinois comme Comac pour renforcer les capacités locales », a déclaré le ministre.
Festus Keyamo a également annoncé que le Nigeria recevra bientôt son premier avion en location sèche depuis près de deux décennies, témoignant de la confiance retrouvée des investisseurs. « Pour la première fois, l’Afrique pourra former, louer et entretenir des avions localement. C’est ainsi que nous réaliserons des économies et créerons de la valeur », a-t-il conclu avec optimisme.
Au-delà des perspectives économiques prometteuses, cette université offre une alternative financièrement accessible aux étudiants africains aspirant à devenir pilotes ou professionnels de l’aviation. Finis les millions dépensés et l’obligation de s’expatrier en Europe ou aux États-Unis pour suivre une formation de qualité dans ce domaine.