Le Maroc va-t-il renoncer à la légalisation du cannabis ?


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Cannabis

L’adoption au Maroc du projet de loi 13.21 portant légalisation du cannabis à usage thérapeutique a été repoussée à une réunion ultérieure. C’est le deuxième report après celui de la semaine dernière. Le Maroc va-t-il renoncer à la légalisation du cannabis sous la pression algérienne ? C’est du moins la question que l’on se pose.

Au Maroc, l’adoption du projet de loi 13.21 portant légalisation du cannabis à usage thérapeutique a été repoussée à une réunion ultérieure, indique la présidence du gouvernement dans un communiqué, jeudi. C’est le deuxième report enregistré après celui de la semaine dernière. Contrairement à la précédente réunion du conseil du gouvernement, du 25 février, celle de jeudi n’a même pas poursuivi l’examen du texte préparé par le ministère de l’Intérieur.

Ce nouveau report intervient alors que dans les rangs du PJD, la colère est montée d’un cran contre l’approbation du projet de loi à seulement quelques mois des élections législatives. Les menaces proférées par Adelilah Benkirane de quitter le parti si les députés islamistes votent en faveur de la légalisation, compliquent en effet davantage la tâche du Premier ministre, Eddine El Othmani, et réduisent sa marge de manœuvre.

Le président du Mouvement Unicité et Réforme, principal soutien de Saad-Eddine El Othmani, a plaidé pour la « patience » à l’heure de l’adoption du texte. Il a d’ailleurs été conseillé avant l’approbation du projet de loi de solliciter les avis du Conseil Economique Social et Environnemental, le Conseil National des Droits de l’Homme et le Conseil Supérieur des Oulémas. Cette dernière instance est présidée par le roi Mohammed VI en sa qualité de commandeur des croyants. Une bouée de sauvetage lancée en direction de son « frère » El Othmani.

A noter par ailleurs que l’Algérie accuse le gouvernement marocain de « couvrir son déficit économique dû à la crise sanitaire et la seconde guerre du Sahara Occidental, avec la légalisation de la drogue ». Elle attribue la décision marocaine à la « crise économique et sociale aggravée par la pandémie du nouveau Coronavirus et la fermeture des frontières algéro-marocaines », en plus de la « guerre qui fait rage » entre le Front Polisario et le Maroc.

A lire : Légalisation du cannabis : que reproche l’Algérie au Maroc ?

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