Le Mali « asphyxié » par l’UEMOA et la CEDEAO


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Assimi Goïta, Président du Mali
Assimi Goïta, président de la Transition au Mali

Le Mali peine à honorer ses engagements financiers, en raison des sanctions infligées par l’Union économique et monétaire ouest-africaine et les restrictions de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest.

Les autorités maliennes ne parviennent plus à honorer leurs engagements financiers. La raison : les restrictions imposées par les chefs d’Etat de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) auxquelles se sont ajoutées les sanctions économiques de l’UEMOA (l’Union économique et monétaire ouest-africaine). C’est ce qu’a indiqué le ministre malien de l’Economie et des Finances du régime de Transition dirigé par le colonel Assimi Goïta, Alousséni Sanou.

« Au 31 mars 2022, le cumul des échéances à payer aux créanciers extérieurs et aux investisseurs des titres publics non honorées par le Mali s’élèveront à 205 milliards de Franc FCA. L’Etat malien ne peut pas honorer ses engagements financiers », a déclaré Alousséni Sanou, dans une interview accordée au quotidien L’Essor. Bamako a accusé que les sanctions ont entraîné la fermeture des frontières des Etats membres de la CEDEAO avec comme conséquences immédiates une baisse dans la mobilisation des recettes intérieures.

« Cette décision a engendré l’indisponibilité des ressources de l’État déposées en compte à la BCEAO (Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest). Les recettes douanières et fiscales ont enregistré des manques à gagner de quelques centaines de milliards de franc CFA au premier trimestre 2022. La mobilisation au titre de la dette intérieure devrait atteindre 300 milliards de FCFA (511 millions de dollar) au premier trimestre », a en outre précisé le ministre malien de l’Economie et des Finances.

Toutefois, rassure le ministre malien, les opérations d’injection de liquidité par la BCEAO au profit des banques maliennes qui se poursuivent devront permettre de financier le déficit budgétaire de l’Etat estimé à 1 000 milliards de Franc CFA. A noter que le 24 mars dernier, la cour de justice de l’UEMOA a ordonné la suspension des sanctions économique à l’encontre des autorités maliennes.

A lire : CEDEAO : maintien des sanctions contre le Mali, mises en garde contre la Guinée et le Burkina

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Journaliste pluridisciplinaire, je suis passionné de l’information en lien avec l’Afrique. D’où mon attachement à Afrik.com, premier site panafricain d’information en ligne
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