Le groupe brassicole SABC étend ses activités au Cameroun


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CFC (06 nov 21)
CFC

Le Premier ministre camerounais, Joseph Dion Nguté, en compagnie de l’Ambassadeur de France au Cameroun, Christophe Guilhou et de Michel Palu, PCA du groupe SABC, a procédé ce vendredi 5 novembre, à Okoa Maria, dans l’arrondissement de Mbankomo, département de la Méfou-et-Afamba, région du Centre, à l’inauguration de l’usine de la Compagnie fermière du Cameroun (CFC), dernière-née du groupe brassicole SABC (Société anonyme des brasseries du Cameroun).

On a noté la présence à cette cérémonie, d’un important nombre de personnalités composées des membres du gouvernement, des membres du corps diplomatique, des opérateurs économiques, des autorités traditionnelles, politiques et religieuses.

A travers cet investissement d’un montant de 18 milliards de FCFA, le leader du marché brassicole ambitionne de produire 30 000 tonnes de gritz de maïs, chaque année, au moyen de la transformation de 60 000 tonnes de maïs brut achetées auprès des producteurs locaux.

En plus de contribuer au développement de la chaîne de valeurs du maïs au Cameroun, en encadrant et procurant d’importants revenus aux agriculteurs, la maïserie de la CFC permettra à la SABC de satisfaire localement l’intégralité de ses besoins en gritz de maïs (10 000 tonnes sont achetées annuellement auprès de Maïscam), pour la fabrication de la bière. «Avant mon arrivée, la SABC était à 35% de valeur ajoutée locale dans ses produits. Aujourd’hui, nous en sommes à moins de 60% et ambitionnons d’atteindre 75% à terme», explique Emmanuel de Tailly, le DG de la SABC.

Selon les projections de la SABC, la production de 30 000 tonnes de gritz par an implique le développement de 12 000 hectares de champs de maïs par 30 à 40 000 paysans, qui seront structurés en coopératives pour un meilleur accompagnement par la CFC. «De ce point de vue, nous comptons nous appuyer sur le Pidma (Projet d’investissement et de développement des marchés agricoles)», a-t-il ajouté.

La CFC, rappelons-le, a été créée le 4 juillet 2017 avec un capital social de 2,5 milliards de francs CFA, réparti entre la Société anonyme des Brasseries du Cameroun (80%) et Somdiaa (20%). Les travaux de construction des installations industrielles de la CFC ont nécessité un investissement de 20 milliards de francs CFA. Elle sera donc un acteur-clé pour les secteurs de l’agriculture et de l’élevage. Avec pour mission : la transformation du maïs en gritz à destination des brasseries et la production de farine à base de maïs pour la consommation humaine et animale. La dernière-née du groupe ambitionne, entre autres, de booster le secteur de l’élevage où elle entend apporter son expertise pour l’amélioration de l’offre en nutrition animale. L’entité produira 6 millions d’œufs à couver, 4 millions de poussins d’un jour et 5.000 tonnes d’aliment pour animaux. Un coup de pouce énorme pour ces secteurs.

« Avec l’installation de ce complexe industriel de transformation du maïs, qui comprend une provenderie et une couveuse, fruit de la nouvelle filiale du groupe brassicole SABC dans notre localité, je puis dire que la vie de mes frères et sœurs va changer. De nombreux chercheurs d’emplois nationaux et étrangers viendront développer le coin. Que de telles initiatives voient le jour dans d’autres localités du pays », déclare un riverain.

Rappelons que la société anonyme des Brasseries du Cameroun est l’une des plus importantes entreprises camerounaises. Elle est l’une des entreprises du Groupe Castel. Elle fut fondée le 3 février 1948 par la société française Brasseries et Glacières Internationales (BGI) et commença ses activités dès 1950 avec la fabrication et la vente de bière et de sodas au Cameroun. En 1963, la société obtient une licence pour fabriquer la marque Coca-Cola puis, en 1980, celle de la marque Schweppes.

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